Cette nouvelle réforme du permis de conduire pourrait pénaliser les futurs candidats

La refonte du permis de conduire provoque des débats entre les auto-écoles traditionnelles et les nouvelles qui proposent des formations en ligne. Si ces dernières venaient à disparaître, de gros changements seraient à prévoir Détails. 

Il y a du nouveau du côté du permis de conduire. Si les discussions entre les organisations professionnelles et la Délégation de la Sécurité routière (DSR) aboutissent, la formation des candidats au permis de conduire pourrait changer dès 2026.

En effet, la DSR réclame une refonte de l’apprentissage de la conduite. Son but ? Améliorer la formation des futurs conducteurs et désengorger les calendriers d’examens, précise 20 Minutes. Pour répondre à cette demande, les organisations sont d’accord pour augmenter le nombre d’examinateurs et surtout, faire grimper le taux de réussite à l’examen.

Pour parvenir à cet objectif, les organisations proposent d’augmenter le nombre d’heures de conduite obligatoire avant de passer l’examen. « Il faut en moyenne 30 heures » et non plus 20 heures aujourd’hui pour passer le permis, rappelle Patrick Bessone, président de Éducation et Sécurité routière chez Mobilians.

Une autre solution serait de renforcer les « formations pratiques ». Seul hic, cette proposition ne convient pas aux auto-écoles proposant des formations en ligne.

Une formation plus longue et donc plus chère à l’avenir ?

Examinateur et jeune conducteur Crédit photo  : DuxX/ iStock

Ces nouvelles auto-écoles qui sont apparues au milieu des années 2010 sont regroupées au sein de la Fenaa (Fédération des enseignants des autos-écoles d’avenir). Parmi elles, on retrouve Ornikar, LePermislibre ou encore En Voiture Simone. Ces entreprises s’opposent fermement auxdites « formations pratiques ».

Leur particularité est de proposer des cours de conduite de 45 minutes, tandis que les 15 minutes restantes se font « en amont de la leçon [où] le candidat revoit certaines consignes et informations pédagogiques ». Cette méthode permet de ne pas inonder le candidat d’informations alors qu’il est au volant, et ainsi d’éviter du stress. Cette formule a des avantages financiers puisqu’elle propose des formations à 1 000 euros en moyenne contre 1 800 euros dans des auto-écoles traditionnelles.

Examintateur notant une jeune conductrice Crédit photo : Antonio_Diaz/ iStock

« Ce qu’ils proposent, c’est la suppression pure et simple de la validité de ces formations en ligne… Pour les remplacer par des séances sur simulateur. Ce qui revient au même », dénonce Edouard Rudolf, président d’En voiture Simone. Ce serait un vrai coup dur pour le e-learning, qui propose des tarifs attractifs. En allongeant le nombre d’heures de pratique, le coût de la formation augmentera donc pour les jeunes.

Les membres de la Fenaa rappellent pourtant que le e-learning a fait ses preuves. La déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Florence Guillaume, a toutefois tenté de rassurer ces derniers, en précisant que « rien n’est tranché ».


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Au sujet de l'auteur :

Pour Demotivateur, Camille met à profit ses compétences dans la rédaction web pour parler de sujets qui lui tiennent à cœur comme la cause animale, l’écologie ou encore l’art. Mais c’est surtout le divertissement et notamment le cinéma et les séries télé qui l’attirent. Chaque jour, Camille espère faire partager sa passion au plus grand nombre avec des articles riches et variés qui pourront plaire au lecteur.