À Lanvallay, en Bretagne, Vanessa Flandre est propriétaire d’une vingtaine de poules et de coqs. Une situation qui dérange ses voisins, qui se plaignent du bruit et des mauvaises odeurs, et qui ont décidé de mener une action en justice.
En 2018, Vanessa Flandre a quitté son HLM à Rennes pour vivre dans une maison de campagne à Lanvallay, près de Dinan. Cette Bretonne exerce le métier de serveuse et a un loisir : élever des poules et des coqs dans son jardin. Depuis 2018, Vanessa s’occupe d’une vingtaine de gallinacés de races rares.
“J’ai pris des races qui ont besoin d’être sauvegardées, majoritairement des espagnoles ou des siciliennes”, a-t-elle précisé.
Malheureusement, tout ne se passe pas pour le mieux puisque depuis que les poules et les coqs sont arrivés, les voisins de Vanessa se plaignent du bruit et des odeurs, comme l’explique cette dernière.
“Un jour, j’ai trouvé un mot sur ma clôture : “C’est l’enfer, appelle-moi.” Mon voisin me dit alors que sa femme ne pouvait pas faire de sieste sur sa terrasse à cause du chant du coq. Ils se plaignent du bruit, des odeurs, des rats, des mouches…”
Du bruit et des mauvaises odeurs
Selon les voisins de la Bretonne, cette dernière abriterait 60 à 70 individus alors que Vanessa affirme ne posséder que 25 bêtes. Au fil du temps, la situation s’est envenimée et en 2022, les voisins ont envoyé un courrier recommandé à Vanessa, lui demandant d’agir. Cette dernière a contacté la chambre d’agriculture qui l’a rassurée en lui indiquant “qu’il ne faut pas de distance d’éloignement des habitations lorsque c’est un poulailler familial” (pas plus de 50 animaux).
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Cependant, les voisins de Vanessa n’en démordent pas. Le 1er mars, Vanessa a été contactée par un huissier qui lui a appris que ses voisins allaient mener une action en justice à son encontre. Pour se défendre, la serveuse a créé une pétition dans laquelle elle explique son bon droit.
“J’ai fait la démarche du conciliateur de justice qui n’a rien trouvé à redire sur mon élevage mais les voisins n’ont jamais voulu discuter avec moi afin de trouver un accord. Ayant du terrain, j’étais tout à fait ouverte au dialogue, mais malheureusement en vain. Si je vous demande de l’aide aujourd’hui, c’est parce que moralement c’est difficile et avoir du soutien, ne pas me sentir seule, m’aidera à tenir le coup. Il y a deux enjeux dans cette affaire : l’extinction de races vouées à disparaître au profit de volailles industrielles et la disparition de nos campagnes face à des gens qui n’en acceptent pas les us et coutumes.”
Vanessa va également engager un avocat pour se défendre. Affaire à suivre…