Alors qu’il dort dans la rue, ce SDF paie une fortune tous les mois pour que ses animaux soient pris en charge par une association.
Sébastien, 49 ans, vit dans la rue depuis trois mois à La Rochelle (Charente-Maritime). Alors qu’il touche 575 euros euros de RSA par mois, ce SDF n’hésite pas à dépenser une grosse partie de cet argent pour prendre soin de ses deux animaux de compagnie.
En effet, ce dernier paye une pension mensuelle de 475 euros à sa chatte Aya et son chien Bandy à la SPA de Lagord, rapportent nos confrères de Sud Ouest.
Comme le précise le quotidien régional, Sébastien a commencé à perdre en pied en 2015, après le décès de sa mère. L’ancien peintre en bâtiment tombe ensuite dans la drogue et l’alcool. À cette époque, le quadragénaire squatte chez des amis ou passe la nuit dans des foyers.
En 2019, un ami lui propose de l’héberger chez lui. Malheureusement, celui-ci est décédé fin 2023. Depuis, Sébastien vit dans un parc de La Rochelle.
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«C’est eux avant moi»
Malgré sa situation difficile, Sébastien trouve du réconfort auprès de ses fidèles compagnons. La présence de la chatte Aya lui a permis d’arrêter l’alcool :
«Elle pesait 280 grammes. Aya m’a sauvé la vie. J’ai arrêté l’alcool grâce à elle», explique le sans-abri au site d’information. À chaque fois que je repartais dormir dehors, je remettais Aya en pension à la SPA. Il était hors question qu’elle subisse la vie sous la tente».
Il a ensuite adopté un jeune chien de quatre ans : «Je me suis retrouvé de nouveau à la rue. J’avais adopté Bandy entre-temps. Il est jeune, je ne veux pas qu’il traîne, qu’il se batte avec les autres chiens, donc je l’ai aussi mis à la SPA».
Très attaché à ses animaux, Sébastien se rend tous les après-midi à la SPA pour caresser Aya et pour promener Bandy. Chaque départ est un véritable déchirement pour le Rochelais.
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Après avoir payé la pension, il ne lui reste que 100 euros pour vivre. Mais ce sacrifice est très important pour le propriétaire des animaux : «Je sais qu’ils sont bien ici. C’est eux avant moi», a-t-il confié.
«C’est exceptionnel d’avoir un sans-abri qui nous confie ses animaux en attendant de trouver une stabilité. Il n’a pas hésité à les faire vacciner pour qu’ils puissent rester ici. Il leur porte beaucoup d’amour», raconte de son côté le président de la SPA de Lagord.