Cette nouvelle espèce de fourmi exotique est particulièrement invasive et cause de nombreux dégâts urbains. Face à son expansion, des communes souhaitent prendre des mesures fiables avant d'être envahies.
Pourra-t-on profiter de l’extérieur et des beaux jours cet été ? A priori oui, mais une invitée qui n’était pas prévue pourrait bien gâcher la fête. Cette invitée, c’est la tapinoma magnum, une nouvelle espèce de fourmi qui fait des ravages en France comme en Allemagne.
« Elles ont été importées par des jardineries ou pépinières alsaciennes qui commercialisent des plantes exotiques », raconte la mairie de Strasbourg, dans le Bas-Rhin. Problème : cette espèce est très invasive et il est très difficile de s’en débarrasser, comme l'ont appris plusieurs municipalités des deux côtés du Rhin.
Ainsi, que cela soit dans le Sud ou dans le Nord, la tapinoma magnum s’adapte à la température et se reproduit facilement du fait de la formation de plusieurs colonies.
Des fourmis qui envahissent les jardins et les rues
Image d'illustration. Crédit photo : Neslihan Gorucu/ iStock
« Elles détruisent l’espace public, les pelouses, les routes, les trottoirs. Elles entrent même dans les murs », explique à France Bleu Alsace Gregor Koschate, chargé de l’environnement d’une localité de la commune de Kehl, en Allemagne.
Depuis un an, cette ville frontalière de Strasbourg est envahie par les fourmis. Ces dernières ont ravagé la pelouse d’un terrain de foot mais également des câbles électriques. Désormais, la France est elle aussi touchée. En Alsace ou en Occitanie, la tapinoma magnum prolifère dans les jardins des particuliers.
Pour certains d’entre eux, il devient parfois même impossible de sortir sans se faire mordre ou piquer par ces petites bêtes. « C’est quasiment impossible de s’en débarrasser », admet Olivier Blight, myrmécologue et enseignant chercheur à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie, interrogé par 20 Minutes.
Pourtant, une solution mousseuse injectée dans les fourmilières pourrait être la solution pour limiter leur prolifération. La ville de Kehl prévoit d’investir 50 000 euros (pour elle et Strasbourg) pour acheter des lances répulsives afin d’asperger les rues de cette solution.
