Un petit village de l'Ardèche a été le théâtre ce week-end d'un fait divers dramatique dont on ignore encore les tenants et aboutissants.
Mais que s'est-il passé le 16 décembre à Chanéac, dans l'Ardèche ?
Ce jour-là, sept chiens de chasse ont été abattus au fusil alors qu'ils se trouvaient sur la propriété d'une communauté hippie, indiquent nos confrères du Dauphiné Libéré.
Une plainte a été déposée par l'association à laquelle appartiennent les chasseurs propriétaires des animaux tués.
Sept chiens de chasse abattus par les membres d'une communauté hippie
Selon les premiers éléments recueillis par le Dauphiné Libéré, les chiens de chasse auraient pénétré sur les terres de la communauté Longo Maï, attirés par du gibier. C'est alors que plusieurs membres de cette collectivité, qui vit presque en autarcie dans un hameau reculé près de Chanéac, auraient ouvert le feu pour protéger leurs cochons, tuant ainsi les canidés.
« Un tel déferlement de violence est inadmissible, j'espère que les associations de défense des animaux vont s'en emparer », a réagi Jacques Aurange, le président de la fédération départementale des chasseurs, qui a par ailleurs déclaré se porter partie civile.
Image d'illustration. Crédit photo : iStock
Peu connue du grand public, la communauté Longo Maï a été fondée au cœur du hameau abandonné de Rochebesse, au début des années 1970, par l'anarchiste Pierre Conty, surnommé « le tueur fou » d’Ardèche. Auteur d'un triple meurtre en août 1977, dont celui d'un gendarme, au cours d'un braquage qui avait mal tourné, Pierre Conty avait pris la fuite. Devenu l'homme le plus recherché de France à l'époque, il avait disparu dans la nature et les autorités avaient perdu toute trace de lui suite à cette cavale. Selon certaines rumeurs et témoignages, il aurait réussi à fuir dans un pays, où il ne risquait pas l'extradition. Pierre Conty a finalement été condamné à mort par contumace en 1980.
Aujourd'hui, une vingtaine de personnes continuent de vivre au sein de la communauté qu'il a créée, loin de toute civilisation. Elles vivent de la terre qu'elles cultivent et n'avaient jusqu'à présent jamais défrayé la chronique, du moins pas ces dernières années.