Mercredi 17 janvier, l’association de protection animale L214 a porté plainte contre un abattoir de Craon. Vidéos à l’appui, elle a affirmé que l’abattoir ferait preuve d’actes de cruauté et de sévices graves envers les animaux, qui seraient découpés vivants.
L’association L214, connue pour dénoncer les mauvaises conditions de traitement des animaux dans les abattoirs, a une nouvelle cible. Ce mercredi 17 janvier, l’association a porté plainte contre un abattoir de Craon pour actes de cruauté et sévices graves. Vidéos insoutenables à l’appui, L214 tient à dénoncer les horreurs infligées aux animaux.
Sur les images transmises à la préfecture de Mayenne et aux services du ministère de l’Agriculture, l’association affirme que l’on peut voir “des vaches qui commencent à être découpées alors qu’elles sont encore vivantes, elles réagissent aux coups de couteau et à la pince guillotine lors de la découpe de leurs pattes, de leurs cornes ou de leur tête. La majorité des animaux restent conscients ou reprennent connaissance après l’étourdissement : à l’affalage (sortie du box d’immobilisation) ou au poste de saignée, les veaux, vaches, boeufs relèvent la tête et se débattent avant et après l’égorgement”.
Des images “dignes d’un film d’horreur”
Les vidéos présenteraient des images “dignes d’un film d’horreur”, dont une où l’on pourrait voir une vache se coincer la corne dans une grille d’affalage. Devant cette situation, les opérateurs du site auraient décidé d’égorger la bête vivante. Si les animaux sont traités dans de telles conditions dans cette structure, c’est à cause de “l’absence d’intervention des services vétérinaires”, selon l’association.
Crédit photo : L214
En plus de cela, L214 a porté plainte contre les infractions commises par l’employeur de l’abattoir envers ses salariés. En effet, ces derniers se mettraient en danger “au moment de l’étourdissement des veaux, de l’accrochage des bovins et de la saignée des animaux”. Pour toutes ces raisons, l’association demande la fermeture de l’abattoir.
La préfecture ne voit aucune souffrance animale
Dès que l’association a porté plainte, la préfecture de la Mayenne ainsi que les services du ministère de l’Agriculture ont analysé les vidéos. Cependant, selon des nouvelles apportées par L214 ce 18 janvier, la préfecture ne verrait aucune souffrance animale dans ces vidéos, tandis que le ministère de l’Agriculture reconnaîtrait que les images montrent “très manifestement des non-conformités”.
Face à ce retour, L214 ne baisse pas les bras et engage un recours de responsabilité contre l’État pour manquement à sa mission de contrôle vétérinaire et demande un droit de visite aux parlementaires dans l’abattoir.