En Guyane, des restes d’un paresseux géant, l’ancêtre du paresseux actuel, ont été retrouvés. Selon les analyses des archéologues, l’animal pouvait peser 4 tonnes et être haut de 4 mètres.
Crédit photo : L. Marivaux
Le paresseux géant est un animal aujourd’hui disparu, qui vivait sur Terre il y a 12 000 ans. Il y a un an, des restes de cette espèce ont été trouvés en Guyane, par un groupe d’orpailleurs clandestins.
Du 12 au 18 octobre dernier, une équipe d’archéologues s’est rendue sur les lieux de la découverte, et a trouvé plusieurs morceaux du paresseux géant, enfouis à 4 mètres de profondeur dans le sol. Cette grande découverte a fait la joie des scientifiques.
Crédit photo : Université de Montpellier
« C’est la première fois qu’un fossile est découvert sur le plateau des Guyanes. Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est qu’il s’agisse d’un parent lointain d’une espèce aujourd’hui emblématique du territoire. C’est une fenêtre qui s’ouvre vers le passé, il y a 20 à 30 000 ans. C’est le témoignage de la dernière période durant laquelle il n’y avait pas encore d’occupation humaine en Guyane. Cela nous donne un aperçu de l’environnement et de l’écosystème du territoire avant que l’homme ne vienne s’y implanter », a déclaré Pierre-Olivier Antoine, paléontologue à l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier.
Découverte d’un fossile de paresseux géant
Cette version géante du paresseux avait la taille d’un ours et pesait 4 tonnes, et quand l’animal se dressait sur ses pattes arrières, il pouvait mesurer jusqu’à 4 mètres de haut. Plusieurs parties du corps du paresseux ont été retrouvés, comme une mâchoire, un crâne, un radium, ainsi qu’une vertèbre et une côte.
« C’était un animal terrestre et non pas arboricole, mais avec des dimensions proches d’un éléphant. Nous avons l’espoir de trouver d’autres fossiles de mégafaune », a affirmé le paléontologue.
Crédit photo : Université de Montpellier
Les éléments découverts vont être envoyés en France le temps d’être analysés. Les chercheurs espèrent en apprendre plus sur cette espèce et sur son régime alimentaire. Ensuite, les fossiles reviendront en Guyane, car les scientifiques ont a cœur de remettre les morceaux là où ils ont été découverts.