Après avoir vécu 43 ans en captivité, l'orque Kiska est décédée comme elle a vécu, seule et oubliée de tous

Elle aura vécu 43 ans en captivité et seulement trois petites années dans l’océan, âge auquel elle a été capturée. Kiska, l’orque du parc aquatique de Marineland, est décédée à 47 ans sans jamais avoir revu l’océan.

Crédit : Kara Capaldo/ iStock

Kiska était devenue tristement célèbre en 2021 lorsqu’une vidéo de sa captivité au sein du parc Marineland, au Canada, avait fait le tour des réseaux sociaux et d’internet. On y voyait le pauvre animal, seul dans un petit bassin, se cogner la tête contre les vitres de l’aquarium.

Une vidéo qui avait fait réagir de nombreuses personnes, notamment des associations de protection animale qui avaient fait des pieds et des mains pour libérer Kiska.

Quelques semaines avant sa mort survenue le 9 mars, une seconde vidéo avait été publiée mi-janvier par l’association UrgenSeas. Une fois de plus, on y voyait l’orque, seule, tourner en rond dans un bassin visiblement isolé de tout autre activité humaine ou animale.

Kiska, un destin tragique

Crédit : evgenyb/ iStock

Le parcours de Kiska est des plus tragiques. Adoptée en 1979 à seulement 3 ans, Kiska n’aura connu que la captivité, rêvant pourtant de rejoindre un jour son océan natal. Alors qu’elle avait rencontré Keiko (du film Sauvez Willy) dans un aquarium d’Islande, Kiska et son compagnon de bassin avaient ensuite été revendus à la franchise Marineland de Niagara Falls, en Ontario.

Keiko avait finalement été relâché dans l’océan, libéré d’un autre parc aquatique mexicain où il avait été transféré, avant de mourir d’une pneumonie en 2003, à l’âge de 27 ans. Avec autant de malchance de son côté, Kiska a connu la perte de ses cinq bébés, morts en bas âge. Elle vivait seule depuis 12 ans, au point d’être surnommée « l’orque la plus seule du monde ». Un paradoxe quand on sait que ces animaux vivent en groupe et ont tout l’espace que leur offre l’océan pour vivre.

À cause de la solitude, du stress et de l’ennui, la santé de Kiska s’était détériorée, allant jusqu’à se cogner la tête dans son bassin. Malgré les plaintes, aucune initiative n’avait été prise pour renvoyer Kiska dans l’océan. « Sa vie a été complètement détruite, c’est inexcusable. J’espère que ça n’arrivera plus jamais », a déclaré son ancien dresseur, Phil Demers, à l’origine de la vidéo virale.

Carly Ferguson, une présidente d’un groupe de défense animale, accuse le gouvernement canadien de ne pas avoir agi. Grâce à la loi Jane Goodall, la détention d’animaux sauvages en captivité est désormais interdite au Canada.

Source : Sud Ouest
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