En 1898, le takahé, un oiseau originaire de Nouvelle-Zélande, était déclaré disparu. Pourtant, cette espèce a été redécouverte 50 ans plus tard. Depuis, de nombreux efforts ont été faits pour tenter de conserver ce drôle d'animal.
Des takahés ont été réintroduits dans leur milieu sauvage
En ce mois d’août 2023, tous ceux qui s’investissent dans la conservation des espèces animales en voie de disparition ont eu de quoi se réjouir. Car une vingtaine de takahés ont été relâchés dans une vallée de l’île du sud de la Nouvelle-Zélande.
Cette grande nouvelle a fait l’objet d’un article dans le journal anglais “The Guardian”. Dans cette région sauvage, cette espèce d’oiseaux n’avait pas été recensée depuis un siècle. Mais à présent, le takahé a repris ses quartiers dans son milieu naturel et les spécialistes de cette espèce espèrent qu’il proliférera rapidement.
Une espèce endémique décimée par des prédateurs apportés par les colons
Cet oiseau au plumage sombre est incapable de voler. Plutôt imposant, il peut mesurer jusqu’à 50 cm et peser jusqu’à 3 kg. Il y a des millions d’années, il n’était pas inquiété par les mammifères terrestres qui représentent aujourd’hui ses plus grands prédateurs.
Ces derniers sont arrivés avec les colons européens. Parmi eux : les rats, les chats, les hermines ou encore les furets. Ces animaux ont décimé les populations de takahés qui n’avaient aucun moyen de fuir.
Heureusement, la redécouverte de spécimens en 1948 a encouragé des mesures de sauvegarde de l’espèce. Ainsi, ces oiseaux ont survécu dans des parcs et des captures de leurs prédateurs ont été organisées sur son île natale.
Grâce à ces mesures, la population des takahés a progressivement augmenté d’année en année et culmine aujourd’hui à environ 500 animaux.
La Nouvelle-Zélande met tout en œuvre pour réintroduire et conserver ses espèces endémiques en voie de disparition
Il y a quelques jours, une remise en liberté d’une vingtaine d’individus a donc été organisée dans le but de réinstaller cette espèce dans cette région sauvage. Pour que ce projet aboutisse, habitants et membres du gouvernement travaillent main dans la main.
Dès lors que les spécialistes à l’origine de cette réintroduction estimeront que les oiseaux s’adaptent à leur nouvel environnement, d’autres individus seront relâchés dans quelques mois, puis encore de nouveau en 2024.
Si les personnes en charge de la conservation de cette espèce d’oiseaux endémique de Nouvelle-Zélande se félicitent de cette renaissance, ils restent tout de même vigilants. Car même si les populations sauvages se réadaptent bien, il leur faudra du temps pour se développer. En outre, il est impossible d’affirmer aujourd’hui que ces opérations seront couronnées de succès.
Quoi qu’il en soit, la Nouvelle-Zélande est bien décidée à mettre tout en œuvre pour préserver ses espèces endémiques en voie de disparition. En parallèle, le gouvernement a mis en place des mesures pour éradiquer les prédateurs les plus susceptibles de nuire à ces tentatives de réintroduction. Le but étant de parvenir à des résultats concrets d’ici 2050.
Au fur et à mesure que les captures se multiplient, de nouvelles espèces animales sont réintroduites. Parmi elles, le kiwi qui a, enfin, pu faire son retour dans les montagnes de Wellington.