C’est officiel : le squelette de l’orque retrouvée morte dans la Seine va reposer au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Une fois nettoyés, les restes intégreront la collection des mammifères marins.
Le squelette de l’orque femelle morte dans la Seine a intégré le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN). Les restes du cétacé vont officiellement rejoindre les collections de l’institution.
«C'est une occasion rare et précieuse pour le Muséum de se procurer le premier squelette complet de l'espèce Orcinus orca», précise l’établissement français dans un communiqué publié le 14 juin dernier.
Crédit Photo : MNHN / André ALLIOT / Wikipédia
«Cette opportunité de collecte est essentielle»
Toujours selon le musée parisien, la carcasse de l’animal va être dégraissée, nettoyée et inventoriée (chaque os sera numéroté) et enfin conditionnée, afin d’intégrer la collection des mammifères marins.
«Cette opportunité de collecte est essentielle pour l’enrichissement des collections scientifiques nécessaires aux activités de recherche, d’enseignement et de diffusion des connaissances, activités phares du Muséum». À noter que les collections permettent aux scientifiques de consolider leurs savoirs sur la biodiversité dans le but de «mieux la protéger».
Crédit Photo : Reuters
L’orque était condamnée
Le corps sans vie de l’orque a été retrouvé lundi 30 mai par l'ONG Sea Shepherd. Le lendemain, l’autopsie avait révélé que le cétacé de 5 mètres de longs souffrait d’une maladie de la peau qui lui provoquait des ulcérations extrêmement douloureuses.
Nous avons malheureusement retrouvé le cadavre de l'orque ce matin à 11h48. Nous sommes actuellement avec elle pour empêcher que son corps ne soit percuté par un navire, ce qui compromettrait l'autopsie. Nous attendons l'équipe mobilisée par l’État pour la récupérer. pic.twitter.com/kHunMaxGyt
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) May 30, 2022
Dans un communiqué, le Préfet de Normandie et de la Seine-Maritime avait déclaré que le prédateur décédé «était maigre et affaibli». Selon le document, «le cétacé ne s’était pas nourri depuis plusieurs semaines avant de venir dans la Seine, suggérant la présence d’une pathologie préexistante», à son entrée dans le fleuve français.
Face à cette situation, et après l’échec d’une mission de sauvetage, la préfecture avait pris la décision d’euthanasier l’orque pour abréger ses souffrances. Finalement, cette dernière s’est éteinte quelques jours plus tard.
Sans surprise, son histoire avait touché un grand nombre de personnes.