Après une vie de maltraitance, le lion Léo avait été recueilli par le refuge de La Tanière. Malheureusement, le fauve est mort, victime d’un cancer incurable.
Le refuge de La Tanière, situé près de Chartres, est un établissement qui prend soin d’animaux anciennement maltraités. Parmi ses pensionnaires, le plus connu était sans doute Léo, un lion recueilli par l’établissement en 2019.
Crédit photo : La Tanière
Il est arrivé avec Zampa, son compagnon, avec qui il a été maltraité pendant toute sa vie. Léo était un ancien fauve de foire qui a été transporté pendant des années sur des plages ou dans des boîtes de nuit, en Espagne. Là-bas, des touristes et des fêtards faisaient la queue pour prendre un selfie avec les lions enfermés, contre une cinquantaine d’euros. Un système contre lequel Francine Violas, gérante de La Tanière, s’insurge.
“Je vois encore, sur les réseaux sociaux, des gens qui dansent, qui rigolent et qui jouent avec des servals ou des gros chats. Mais arrêtez, ne les regardez plus ces vidéos, arrêtez de les liker”, s’est-elle exclamée.
Pendant ses années de détention, les griffes de Léo ont été arrachées et le lion a été castré précocement, raison pour laquelle sa crinière n’a pas pu grandir. Les actes de maltraitance et les mauvaises conditions de vie ont causé des problèmes de santé à Léo qui avait du mal à se nourrir et à se déplacer, car il souffrait d’infections aux pattes.
Le lion Léo est mort
Âgé de 13 ans, Léo souffrait d’une paralysie de l’arrière-train à cause d’une infection. Pour tenter de le sauver et lui éviter une paralysie totale, des vétérinaires se sont réunis à La Tanière pour une opération de la dernière chance. L’équipe médicale a eu un premier espoir en voyant le lion se réveiller quelques heures après son opération.
Cependant, les vétérinaires ont découvert que Léo souffrait d’un cancer de la vessie incurable. Pour soulager les souffrances de l’animal, ils ont décidé de l’euthanasier.
“On l’a d’abord endormi et puis on lui a fait une piqûre pour arrêter son coeur. C’est ce qu’on pouvait faire de mieux pour lui. Tout le monde s’est battu jusqu’au bout. C’était un moment très triste. C’est comme quand on perd quelqu’un dans notre famille. Le problème, c’est l’absence, le fait de ne plus le voir”, ont expliqué Francine et Patrick Violas, les gérants du refuge, avec beaucoup d’émotion.
Les cendres de Léo seront dispersées dans le parc du refuge. Son compagnon de jeu, Zampa, va quant à lui être placé sous haute surveillance pour éviter qu’il ne se laisse aller suite au départ de son ami.