Une martre des pins a été aperçue à Londres pour la première fois depuis le XIXe siècle. Cette découverte très positive intervient seulement trois ans après la réintroduction de l'espèce dans le sud de l'Angleterre.
Crédit : London HogWatch, ZSL
Le petit mammifère, qui contrairement à la fouine ne s'approche pas beaucoup des habitations humaines, est établi dans certaines régions rurales du Pays de Galles et de l'Écosse. Depuis quelques années, elle recolonise progressivement le nord de l'Angleterre mais est encore très rare dans le sud du pays. La photo de la martre des pins, communément appelée martre, a été capturée par un piège à caméra installé pour surveiller les hérissons dans l'arrondissement londonien de Kingston upon Thames.
La dernière fois qu’elle avait été observée, c’était en 2016. À l’époque, c’était dans l’East Sussex, à environ 50 kilomètres de la capitale anglaise. Kate Scott-Gatty, de la Zoological Society of London, qui doit généralement passer au crible de nombreuses photos de renards (très présents à Londres) et de chiens pour trouver des hérissons, explique que « trouver une martre des pins est assez extraordinaire ».
En revanche, l’histoire ne dit pas comment l'individu a pu être trouvé si loin de la population connue la plus proche. En effet, selon les spécialistes de l’espèce, cette dernière se situe à plus de 100 kilomètres de là, dans la New Forest, au sud-ouest de Londres. Plusieurs théories semblent toutefois plausibles. Il est notamment évoqué le fait que l’animal ait pu être délibérément relâché dans le secteur de la capitale par des personnes qui souhaitent le retour de l’espèce. « C’est évidemment une possibilité » a confirmé Kate Scott-Gatty.
Crédit : Dave Kempe Photography / iStock
Une bonne nouvelle pour la biodiversité
Quoi qu’il en soit, la présence de la martre des pins dans la zone est une première depuis plus de 100 ans et c’est une excellente nouvelle pour la biodiversité locale. Et pour cause, l’omnivore joue un rôle important dans la dispersion des graines. Certains défenseurs de l'environnement espèrent également qu’il pourra réguler les populations d'écureuils gris qui pullulent dans cette zone, puisqu’il s’agit de l’une de ses proies favorites.