Des chercheurs en neurosciences ont révélé une chose étonnante : l’écoute de gens qui se plaignent beaucoup peut être nuisible pour le cerveau ! En fait, selon les chercheurs, trop de négativité aurait un impact certain sur le cerveau.
Si vous avez l’impression de perdre des neurones à chaque fois que vous croisez votre voisine qui passe son temps à râler, et que vous êtes obligé de l’écouter se plaindre de la météo en attendant l’ascenseur… Sachez qu’elle pourrait bien être vraiment en train de vous abrutir, et pas qu’au sens figuré !
Si vous pensiez jusqu’alors que c’était juste un mauvais moment à passer, sachez que l’étude conduite par ces neuroscientifiques, relayée par Trevor Blake dans son livre « Three Simple Steps : A Map to Success in Business and Life », révèle que l’exposition prolongée à la négativité atteint directement la fonction cérébrale…
Grâce à des méthodes telles que l’EEG ou l’IRM, les chercheurs peuvent examiner l’activité cérébrale et en savoir plus sur le fonctionnement du cerveau. Et ils pourraient même expliquer pourquoi (et comment) la négativité et la mauvaise humeur peuvent contaminer le cerveau de ceux qui y sont exposés ! Selon Trevor Blake, la qualité des pensées et des émotions que nous entretenons a un impact direct sur la qualité de notre vie et de notre performance, mais aussi sur notre santé physique et psychologique et celles de notre entourage.
Ainsi, premier constat, il semblerait que la mauvaise humeur soit contagieuse. Trevor Blake explique ainsi que le cerveau humain agit comme un muscle, et qu’il est très élastique, il s’adapte à l’environnement auquel il est confronté. « Si vous êtes coincé longtemps, quelque part, en écoutant une personne négative, vous êtes plus susceptible de vous comporter de la même manière qu’elle », explique-t-il.
Être constamment entouré par la négativité et par des gens qui se plaignent beaucoup peut être mauvais, de multiples façons, pour le cerveau. De la même manière que le tabac peut affecter les personnes aux alentours même si elles ne fument pas directement, la « mauvaise humeur passive » peut vous faire du mal. Ainsi, le simple fait d’écouter une personne se plaindre de manière constante, peut avoir des effets indésirables graves et peut même altérer les fonctions cérébrales.
Vous avez déjà dû vous en rendre compte : après avoir été exposé aux jérémiades d’une personne qui passe sa vie à se plaindre, vous finissez vous aussi par avoir le moral en berne et vous devenez vous aussi de mauvaise humeur. Le fait est que l’être humain est extrêmement sensible et empathique aux émotions dégagées par ses semblables : quand on est en contact prolongé avec quelqu’un, on adopte à la longue son comportement. Lorsque la personne est de bonne humeur, c’est communicatif. Mais l’inverse est aussi vrai…
Mais il y a pire : l’exposition à la négativité rend bête. En effet, les scientifiques ont démontré qu’une exposition de 30 minutes à un discours ou comportement négatif a pour effet de détruire les neurones de l’hippocampe.
Oui, vous perdez des neurones en écoutant quelqu’un qui râle !
Bien sûr, le cerveau est un organe plastique, flexible, qui s’adapte, et heureusement cela n’entraîne pas un effet irréversible. Mais l’hippocampe est la zone cérébrale qu’on utilise notamment pour régler les problèmes ! Dans ces conditions, un tempérament négatif autour de nous peut nous empêcher d’aller de l’avant, de trouver une solution aux problèmes, et nous pousse à nous apitoyer sur notre sort, à nous complaire dans les jérémiades au lieu d’agir.
Voilà. La prochaine fois que vous serez en compagnie d’une personne qui se plaint sans cesse, qui râle parce qu’il fait froid, que le ciel est gris et que le monde part en vrille, prenez garde : votre cerveau est en train d’être réduit en bouillie…