Les éléphants sont des créatures majestueuses, paisibles et très intelligentes, tout le contraire de ceux qui prennent du plaisir à les tuer ! Et c'est ce que Ian Gibson, chasseur professionnel de grands animaux, a appris au péril de sa vie.
La semaine dernière, Ian Gibson menait une partie de chasse dans la valée du Zambèze, au nord-est du Zimbabwe. Cela faisait 5 heures que l'homme suivait un éléphant mâle lorsque ce dernier en a eu assez.
"Ayant le sentiment qu'ils étaient assez proches de l'éléphant, Ian et son assistant Robert ont continué à suivre les traces de pas au sol. Il espéraient pouvoir apercevoir l'animal et ses grandes défenses d'ivoire" explique Chifuti Safari, l'employeur de Ian Gibson, à travers un communiqué.
Les deux hommes ont finalement aperçu l'éléphant à une cinquantaine de mètres d'eux. Mais quand l'animal les a vu, il a tout de suite foncé dans leur direction. Ian, que beaucoup décrivent comme le chasseur le plus expérimenté du continent, n'a pas cédé à la panique, et a crié pour stopper l'animal. Une action qui en général suffit à effrayer l'éléphant, mais pas cette fois.
En effet, Ian Gibson n'aura le temps de tirer qu'une balle avec son fusil avant que l'éléphant arrive à sa hauteur et le piétine jusqu'à la mort. Les témoins de la scène ont décrit la charge comme un moment "apocalyptique" et d'une "violence inouïe". Pas vraiment étonnant quand on sait que l'animal en question mesure en moyenne 3 mètres de hauteur et peut peser jusqu'à 50 fois le poids d'un homme !
Mais il y a une raison qui pourrait expliquer pourquoi l'animal a réagi ainsi et pourquoi Ian Gibson, ce chasseur expérimenté, y a laissé sa peau. Selon l'enquête, l'éléphant était en période de musth au moment de sa traque. Un état pendant lequel le taux de testosterone est très élevé, ce qui le rend plus agressif qu'à l'habitude.
La période de musth peut se remarquer grâce aux signes suivants : "la transpiration décuplée, le pénis allongé et une démarche particulière" explique Rory Young, guide de safari. Ian Gibson était donc expérimenté, mais visiblement pas assez.
La perte d'une vie est toujours malheureuse, mais à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler ! N'oublions pas que par an, environ 30 000 éléphant sont abattus pour leur ivoire, alors disons que cet éléphant n'a fait que venger ses amis disparus...