Des centaines d’enfants dormiraient dans la rue toutes les nuits à Paris, selon plusieurs associations qui en appellent à l’État.
Chaque soir, 700 enfants dormiraient dans les rues de la capitale avec leurs parents et 20 000 mineurs, le plus souvent accompagnés de leur famille, vivent dans des hôtels de la région francilienne, « dans une situation de précarité extrême ».
Ces chiffres inquiétants témoignent de l’ampleur de la crise du logement qui continue de sévir partout dans l’hexagone.
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« Cette situation indigne de la France (…) provoque des drames »
Une « crise humanitaire » dénoncée par douze associations qui réclament la mise en place de centres d’accueil d’urgence, dans un manifeste publié ce mercredi, journée internationale des droits de l’enfant.
« En France, des milliers d’enfants sont à la rue ou dans des hébergements précaires », dénoncent ces associations, parmi lesquelles la Fondation Abbé Pierre, le Samu social de Paris, la Ligue des droits de l’Homme, ou encore Unicef France.
Ces dernières tirent ainsi la sonnette d’alarme, constatant « une dégradation de la situation des femmes et des familles avec enfants à la rue ou vivant dans des habitats précaires ».
« Cette situation indigne de la France, 6e puissance économique mondiale et signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant, provoque des drames », poursuivent les associations.
Depuis le début de l’année, huit mineurs ont ainsi perdu la vie dans les ruelles françaises, selon le Collectif des morts de la rue, qui dresse chaque année le nombre de sans-abri décédés.
Extrêmement préoccupées par cette crise, les associations demandent à l’État et aux départements de lancer un plan d’hébergement d’urgence, pour permettre au plus grand nombre d’avoir accès à un logement pérenne dans les plus brefs délais.
Une véritable nécessité, d’autant que l’hiver et les températures glaciales approchent dangereusement.
« La république a le devoir de garantir un avenir à tous ses enfants et la pleine effectivité de leurs droits », peut-on lire ainsi sur le manifeste.