Pour pouvoir s'offrir un logement sans avoir à se ruiner, un jeune étudiant de 18 ans a accepté d'être hébergé gratuitement dans une maison de retraite, à condition de s'occuper bénévolement des résidents. Un échange de bons procédés que l'on vous raconte aujourd'hui.
Le quotidien des étudiants peut s’avérer délicat sur le plan financier, notamment en ce qui concerne le logement et pour ne rien arranger, la situation sanitaire liée à la Covid-19 a plongé bon nombre d’entre eux dans une précarité toujours plus forte.
Pour leur apporter une solution d’hébergement pérenne, tout en leur permettant de se rendre utiles, une résidence pour séniors de Saint-Quentin (Aisne) propose donc à des étudiants un logement gratuit, en échange de 59h de travail bénévole auprès des résidents.
Une proposition qui a séduit Tony Laguilliez, un jeune homme de 18 ans inscrit en première année de BTS.
À 18 ans, cet étudiant en BTS loge gratuitement dans une résidence pour séniors et s'occupe d'eux bénévolement
« J’ai vu l’annonce sur les réseaux sociaux. J’ai envoyé une lettre de motivation et un projet dans lequel je proposais un salon littéraire, un temps d’échange hebdomadaire autour de la lecture. J’ai eu un entretien et ils m’ont accepté ! », raconte ainsi l’étudiant, dont l’histoire a récemment fait l’objet d’un article de France 3.
La motivation et l’engouement dont il a fait preuve ont d’ailleurs été déterminants dans le choix de l’engager, comme l’a expliqué la directrice de la résidence, Céline Francelle.
« On l’a choisi lui parce qu’il avait un vrai projet, avec des actions précises qu’il voulait mettre en place, c’était vraiment très construit, ce n’était pas juste pour être logé, il avait déjà tout en tête », confirme en effet celle qui dirige cet établissement Domitys où résident 49 personnes.
Cela fait désormais un mois que Tony vit au sein de la résidence, dans un 2 pièces confortable, et tout le monde semble l’avoir déjà adopté.
« Les seniors sont ravis, le soir quand notre animatrice est partie, il fait le relais, c’est propice à un accompagnement individuel. Il peut aussi les aider quand ils ont un problème avec leur tablette ou encore faire des jeux de société avec eux. L’objectif est de le sortir de leur isolement. Ils discutent aussi, il y a souvent de grands débats, ils parlent de leur jeunesse et de celle de Tony », se réjouit Céline Francelle.
Quant au principal intéressé, il ne regrette pas son choix et se dit content d’être là, au milieu de ceux qui le considèrent désormais comme un membre de la famille.
« Le feeling passe parfaitement. Ils m’identifient un peu comme leur petit-fils. Avec moi, ils sont zen, ils osent se confier et font preuve de lâcher-prise », explique-t-il ainsi.
Un bel exemple de solidarité et de cohabitation intergénérationnelle.