Alors que la ville de Marseille s’apprête à accueillir 130 réfugiés ukrainiens, certains Français n’hésitent pas à parcourir des milliers de kilomètres pour sauver des vies menacées par la guerre.
Ce mercredi 2 mars, l’offensive russe se poursuit en Ukraine où le bilan humain ne cesse de s’alourdir. La guerre force des centaines de milliers d’Ukrainiens à fuir le pays pour rejoindre la Pologne et autres pays frontaliers. En France, la ville de Marseille s’apprête à accueillir 130 réfugiés d’ici la fin de semaine.
Réfugiés ukrainiens en Pologne. Crédit Photo : Wojtek Radwanski / AFP
Les Français se mobilisent pour aider les réfugiés
Mais la cité phocéenne n’est pas la seule à tendre la main à ces rescapés. Dans l’Hexagone, certains Français n’hésitent pas à parcourir des milliers de kilomètres pour sauver des civils menacés par les bombardements. C’est notamment le cas de Bruno, un habitant de Saint-Didier-de-Formans (Ain).
Comme le rapporte Le Progrès, ce dernier s’est rendu à la frontière ukrainienne pour récupérer plusieurs femmes, enfants et adolescents ukrainiens. Cette opération s’est déroulée entre le vendredi 25 février et le lundi 28 février, après un périple de 5000 kilomètres à bord d’un minibus. À l’heure actuelle, les sept réfugiés reprennent des forces chez leur hôte.
Crédit Photo : Progrès /Julia Beaumet
Le quotidien régional conte également le geste héroïque d’André Bouchet, un père de famille originaire de Savigneux (Loire). Samedi 26 février, il a parcouru plus de 1500 kilomètres pour chercher deux mères et leurs enfants. L’une d’entre elles est l’épouse de Vadim, un ami intime du Savignolais. À l’instar de ses compatriotes masculins, Vadim a été contraint de rester en Ukraine pour se battre.
« C’est le cœur qui a parlé, pas la raison »
Après avoir quitté la frontière entre l’Ukraine et la Roumanie, André et ses passagers ont gagné la France ce mardi 1er mars. Aujourd’hui, ce dernier ne veut pas endosser le rôle du héros : «C’est le cœur qui a parlé, pas la raison (…) C’est une histoire d’amitié. Quand on aime quelqu’un, on est prêt à aller au bout du monde pour lui », a-t-il indiqué au Progrès.
Crédit Photo : Radio France / Louise Thomann
Interrogé par France Bleu, le Français rappelle que cette situation est un véritable déchirement pour les mères de famille : « Elles laissent leurs hommes, elles laissent leur pays, on ne sait pas pour combien de temps. Et Vadim, 31 ans, l'horizon qu'il a, c'est d'aller affronter les chars russes à mains nues ».
Grâce un appel lancé sur France Bleu Bourgogne, un père de famille dijonnais non véhiculé a trouvé une solution pour rapatrier son fils et sa compagne. Le couple a réussi à quitter Kiev pour rejoindre la Pologne après le début de la guerre. Une ambulancière basée dans l’Yonne traversera l’Europe pour les récupérer.