Pour cette habitante du Gard, c'est une véritable impasse financière, dont elle ne peut s'extraire que par un appel aux dons : le médicament dont elle a besoin pour lutter contre la maladie est très coûteux, et elle a eu la mauvaise surprise de découvrir qu'il ne fait pas partie des traitements remboursés : « La semaine dernière, lors d’un renouvellement de protocole de chimiothérapie, j’ai reçu une réponse négative de la part du Cabinet du Médecin Conseil National concernant le remboursement de l’Avastin », explique-t-elle dans son appel à l'aide.
Une seule inection d'Avastin coûte un peu plus de 1 630 €, et Leslie a besoin de recevoir une nouvelle injection du traitement anti-cancer toutes les trois semaines... Cela représente une somme conséquente qu'elle a bien du mal à rassembler. Alors, elle est obligée de mettre sa fierté de côté. Oubliée par les aides de l'État, elle se résout à se tourner vers la solidarité populaire lancer un appel à l'aide sur la plateforme de financement participatif « La cagnotte des Proches ». Au moins pour pouvoir se soigner dans un premier temps, avant de penser à militer contre cette injustice dont elle est victime.
« Créer cette cagnotte aujourd’hui est une démarche difficile pour moi car je pense que ce n’est pas aux citoyens de financer mes soins, vous payez déjà pour ce droit, précise-t-elle. Mais face à cette injustice je ne peux qu’agir, dans un premier temps, simplement pour pouvoir recevoir au moins une injection rapidement. »
L'Avastin est le nom commercial du bévacizumab, un anticorps qui inhibe la croissance et le développement des nouvelles tumeurs, en ralentissant la croissance des vaisseaux sanguins. À l'heure actuelle, les injections d'Avastin seraient ce qu'il y a de plus efficace pour combattre le cancer qui menace Leslie. Mais voilà, malgré le fait qu'il puisse la sauver et que son efficacité soit universellement reconnue, l'Avastin n'est plus remboursé, et seules les personnes dont les revenus leur permettent de dépenser autant d'argent dans le traitement peuvent donc y avoir accès. Et pourtant, le bévacizumab fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation Mondiale de la Santé.
Bien sûr, Leslie pourrait utiliser d'autres traitements, moins efficaces mais qui seraient remboursés. Mais lorsque son cancer a refait surface, aucune amélioration n'a été perçue sur son état de santé. En revanche, lorsqu'elle a testé l'Avastin, l'amélioration s'est tout de suite faite sentir. Et pourtant, sa dernière requête a été définitivement rejetée le 31 mars dernier...
Aujourd'hui, grâce à l'appel aux dons, elle a pu récolter environ 10 000 €, ce qui lui permet de financer une première partie de son traitement. Depuis, et même s'il reste encore du chemin à parcourir pour qu'elle puisse payer le traitement entier, le médicament a porté ses fruits « Ses marqueurs tumoraux ont chuté, et le dernier scanner du mois de mars montre qu’il n’y a plus d’évolution de la maladie », affirme le médecin de Leslie à Midi Libre. Voilà qui devrait lui permettre de soulager un peu sa douleur et de reprendre espoir, même si le fond du problème demeure : À ce jour, de nombreuses personnes comme Leslie ne peuvent pas se faire rembourser leur traitement à l'Avastin.
Vous pouvez aider Leslie en faisant un don en cliquant ICI, ou encore partager cet article pour dénoncer le non-remboursement des remèdes qui peuvent sauver des vies