Tout près d’une réserve naturelle du Bostwana, ce sont près de 90 carcasses d’éléphants qui ont été retrouvées, victimes du braconnage.
Ce sont les membres de l’association « Elephants Withour Borders » (« Elephants sans frontières », ndlr) qui déplorent ce désastre. Il s’agit là de l’un des plus gros massacres de braconnage que l’Afrique a vu jusqu’ici, avec exactement 87 éléphants tués, avec leur trompe coupée : « Je suis choqué, complètement scandalisé. Le nombre d’éléphants tués est, de loin, le plus important que j’ai vu n’importe où en Afrique » admet le docteur Mike Chase, de l’association, auprès de la BBC.
Elephant Without Borders
Selon « Elephants Without Borders », un tiers des éléphants d’Afrique a été tué dans la dernière décennie, dont 60% des éléphants de Tanzanie sur les cinq dernières années.
Le Bostwana, qui compte près de 130 000 éléphants sur son territoire, était épargné par le braconnage jusqu’ici, grâce à sa capacité de protection et la présence de brigades anti-braconnage armées.
Naturellement, les populations d’éléphants trouvaient refuge dans le pays, en provenance de l’Angola, de la Namibie et de la Zambie. Mais au mois de mai dernier, le nouveau président a décidé de désarmer les brigades anti-braconnage sans donner de raisons valables.
« Les gens nous avaient prévenu du problème de braconnage et nous pensions que nous étions préparés » confie Mike Chase, qui pense forcément que le désarmement des brigades anti-braconnage a facilité ce massacre.
« Les braconniers orientent désormais leurs armes vers le Bostwana. Nous avons la plus grande population d’éléphants et c’est un peu la saison ouverte pour les braconniers. Clairement, nous devons faire plus pour arrêter cela » dit-il d’un air inquiet.