Une récente étude révèle que près de 3 milliards d’animaux auraient été tués ou déplacés par les feux de forêt en Australie.
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Les chiffres font froid dans le dos.
En 2019, l’Australie a été ravagée par des feux de brousse, touchant principalement la Nouvelle-Galles du Sud et l'État de Victoria. Ces incendies ont détruit environ 8,5 millions d'hectares de forêt et 120 000 hectares de forêt tropicale humide.
« C’est une des pires catastrophes de l’histoire moderne pour la faune »
Selon une étude publiée au mois de janvier, les feux de forêt auraient également provoqué la mort d’un milliard d’animaux. En Nouvelle-Galles du Sud, 8000 koalas sont morts brûlés,
Aujourd’hui, une nouvelle étude menée par des universitaires australiens avance que 2,46 milliards de reptiles, 180 millions d’oiseaux, 143 millions de mammifères et 51 millions de batraciens ont été affectés par les terribles événements. Au total, des milliards d’animaux ont été tués ou déplacés par ces incendies
3 billion animals estimated to be impacted by the Australian bushfires. We have an opportunity to raise our voices for what we’ve lost and turn things around for struggling wildlife. Your voice is powerful, sign here https://t.co/sTcKcaVKaT pic.twitter.com/mfBsFzpgZS
— WWF_Australia (@WWF_Australia) July 28, 2020
« Il est difficile de penser à d’autres événements, ailleurs dans le monde, de mémoire d’homme, qui aient tué ou déplacé autant d’animaux. C’est une des pires catastrophes de l’histoire moderne pour la faune », révèle Dermot O’Gorman, directeur général de la branche australienne WWF, qui a commandé le rapport.
Lily van Eeden, chercheuse à l’université de Sydney, affirme que cette dernière étude « est la première qui prenne en compte l'ensemble des zones qui ont brûlé en Australie ».
Les chances de survie des rescapés sont minces
Chris Dickman, l’un des auteurs du rapport, indique que les perspectives d’avenir pour les animaux qui ont échappé aux flammes « ne sont probablement pas terribles en raison d’un manque de nourriture, d’abri et de protection face à leurs prédateurs ».
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Le chercheur et écologiste rappelle également que les incendies ont réduit la biodiversité du pays et souligne « la nécessité de faire face à la crise climatique et d'arrêter le défrichement des terres pour l'agriculture et le développement ».