Les baleines à bosse connaissent un rétablissement remarquable et cela n’a rien avoir avec le coronavirus.
Dans un article publié dans le Time, Kirsten Thompson, biologiste marin et conférencière en environnement, a livré une analyse pointue sur la convalescence spectaculaire des géants des profondeurs.
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D’après ses dires, plusieurs espèces de rorquals à bosse, autrefois chassées, sont en cours de rétablissement. Quand elle était encore autorisée, la chasse commerciale à la baleine a décimé 90 à 95% de la population mondiale de rorquals à bosse.
Dans les années 1830, 27 000 baleines peuplaient les profondeurs des océans mais à cause de la chasse intensive, on en dénombrait seulement 450 dans les années 50. Aujourd’hui, de nombreuses populations de baleines à bosse font leur retour pour notre plus grand bonheur.
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Chaque année et pendant des mois, la baleine à bosse parcourt des milliers de kilomètres pour se nourrir et se reproduire.
Généralement, ces mammifères marins passent la majorité de l’été dans les eaux froides à la recherche de krill. Les baleines migrent ensuite dans les eaux chaudes tropicales et subtropicales où les femelles donnent naissance à leurs petits.
Depuis plusieurs années, certaines espèces peuvent être observées dans des zones où la chasse commerciale à la baleine était monnaie courante, notamment en Antarctique.
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En 1986, seule la chasse à des fins de « recherche scientifique » était admise. Dans l’article, Kirsten Thompson affirme que ce moratoire a permis aux rorquals à bosse de disposer d’espaces sûrs pour survivre et prospérer.
Les États-Unis ont retiré la majorité des populations de baleines à bosse de la liste des espèces en danger.
L’article mentionne également que les baleines seraient efficaces dans la lutte contre le réchauffement climatique.
D’après une étude réalisée en 2019 par le Fonds monétaire international (FMI) et la Great Whale Conservancy (GWC), « les baleines seraient de véritables pompes à carbone ».
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En moyenne, une seule baleine stockerait environ 33 tonnes de CO2. Toujours selon l’étude, le rorqual à bosse laisserait sur son passage des matières fécales, riches en fer et en azote.
Leurs excréments serviraient ensuite de nourriture au phytoplancton : « Ces créatures microscopiques produisent non seulement au moins 50% de l’oxygène de la planète, mais ils absorbent en plus environ 37 milliards de tonnes de CO2, soit environ 40% de tout le CO2 produit », détaille l'étude.
Malgré ce lot de bonnes nouvelles, certaines baleines comme le rorqual bleu sont toujours en danger. Le réchauffement climatique, la pollution plastique, les collisions avec les navires et l’emmêlement dans des engins de pêche menacent toujours ces gros cétacés.
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