Aujourd’hui, la rédaction a décidé de s’intéresser aux espèces animales les plus rares de la planète. Dans ce top, vous ferez la connaissance du chat bai, du paresseux nain et du rhinopithèque de Stryker.
Notre planète abrite des millions d’espèces d’animaux. Certaines d’entre elles sont bien connues: le lion, le rhinocéros, le requin blanc ou encore le panda. D’autres passent complètement inaperçues car les scientifiques disposent de peu d’informations à leur sujet.
Toutefois, toutes partagent un point commun : elles sont menacées par les hommes. De nombreuses organisations de défense des animaux font tout leur possible pour les protéger.
Dans ce top, découvrez les 10 animaux les plus rares de la planète. Une chose est certaine: vous ne risquez pas de les croiser sur votre chemin.
Le chat bai
Crédit Photo : Jim Sanderson
Le chat bai ou chat doré de Bornéo est une espèce de félin du genre Pardofelis. Cette boule de poils méconnue vit principalement sur l’île de Bornéo.
Du fait de sa rareté, nous disposons de peu d’informations à son sujet. Ce chat sauvage possède un pelage roux ou gris et son corps est parsemé de taches blanches, notamment sur le ventre et sur le dessous de la queue.
Il mesure entre 45 et 67 centimètres de long, tandis que sa queue peut atteindre les 35 à 43 centimètres. Cet animal a été photographié pour la première fois en 1998. Aujourd’hui, les experts comptent à leur actif une trentaine de clichés. Ces images ont été capturées via des pièges photographiques.
Selon les scientifiques, le régime alimentaire du chat bai se compose de rongeurs, d’insectes, de singes et d’oiseaux. Il a été observé à plusieurs reprises dans les forêts primaires ou sur les hauteurs de Bornéo.
Très discret, ce mammifère semble apprécier la solitude et n’hésite pas à sortir les griffes pour se défendre ou chasser. À l’instar d’un grand nombre d’animaux, le chat bai est menacé par la déforestation de son habitat.
Depuis 2002, il est considéré comme en danger par l’Union internationale pour la conversation de la nature (UICN). En 2014, seuls 2200 individus évoluaient sur l’île.
Le marsouin du Pacifique
Crédit Photo : wildforlife
Le marsouin du Pacifique est l’un des animaux marins les plus menacés au monde. Ce petit cétacé, endémique du golfe de Californie, au large du Mexique, mesure environ 130 centimètres et pèse en moyenne 48 kilogrammes.
Il est reconnaissable à sa couleur grise et aux contours foncés de ses yeux. Vous l’ignorez peut-être, mais les marsouins du Pacifique sont surnommés « vaquitas » (petites vaches en espagnol).
Cet animal a été découvert en 1950 par un groupe de scientifiques. Le marsouin du Pacifique évolue dans des eaux peu profondes et se nourrit de petits poissons, de calmars et de crustacés.
Malheureusement, les vachettes des océans figurent sur la liste des espèces en danger critique d’extinction. Elles se retrouvent piégées dans des filets de pêche destinés aux totoabas. La vessie natatoire de ce poisson est utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise.
En 2017, les experts ont estimé que le nombre de marsouins du Pacifique s’élevait à 18 spécimens. Malheureusement, la plus petite espèce de cétacés de la planète est encore méconnue.
Toutefois, ces animaux continuent de se reproduire. Au cours d’une expédition réalisée en 2019, des spécialistes ont repéré la présence de jeunes marsouins dans le golfe de Californie.
Le paresseux nain
Crédit Photo : Bryson Voirin
Le paresseux nain est un mammifère appartenant à la famille des Bradypodidae. Ce petit mammifère est endémique de l’île d’Escudo de Veraguas, au Panama. Cet animal a été découvert pour la première fois en 2001.
Cette boule de poils vit principalement dans la mangrove où elle se nourrit de feuilles d’arbres. Elle mesure entre 48 et 53 centimètres de longueur et son poids oscille entre 2,5 et 3, 5 kilogrammes.
Depuis sa découverte, paresseux nain figure sur la liste des animaux en danger critique d’extinction. En 2012, sa population était estimée à 70 spécimens. Cette diminution est due à la destruction de son habitat naturel.
De plus, certains pêcheurs n’hésitent pas à les chasser pour les manger. Réputés pour leur lenteur, les paresseux nains représentent des proies faciles. Les petits mammifères sont protégés mais il reste des efforts à faire pour éviter leur extinction.
La panthère de Floride
Crédit Photo : la reproduction des panthères
La panthère de Floride ou lion des montagnes a échappé de peu à l’extinction. Cette sous-espèce de puma est répartie dans le sud de la Floride, notamment la région des Everglades.
Depuis 1967, ce félin est considéré comme une espèce en danger. En effet, l’élevage en captivité, la reproduction difficile et l’urbanisation sont responsables de la diminution de cette espèce.
Au début des années 90, on comptait en moyenne 12 spécimens à l’état sauvage dans l’État américain. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une centaine d’individus dans la nature.
Le rhinopithèque de Stryker
Crédit Photo : Thomas Geissmann
Le rhinopithèque de Stryker est une espèce de primate endémique de Birmanie. Il appartient à la famille des Cercopithécidés. Ce petit singe a été découvert pour la première fois en 2010. Il vit principalement dans les forêts de montagnes à la frontière de la Chine.
Ces singes asiatiques ne possèdent pas de nez et leurs narines forment deux fentes verticales. Cette boule de poils est également connue sous le nom de « Singe qui éternue ».
En effet, le rhinopithèque ne supporte pas l’humidité. Par temps de pluie, il a tendance à cacher sa tête entre ses pattes pour protéger son nez.
Outre cette information, les scientifiques savent peu de choses sur son mode de vie. Il mesure environ 60 centimètres de longueur et sa queue plus grande que son corps (environ 78 centimètres). Il est reconnaissable à sa fourrure noire et à ses moustaches blanches.
La population de rhinopothèques de Stryker compte entre 260 et 330 individus.
L’Aye-Aye
Crédit Photo : Image d'illustration
L’Aye-Aye est une espèce de lémurien endémique de Madagascar. Il vit dans les forêts et traîne derrière lui une sombre réputation. Ses yeux rouges, ses grandes oreilles, sa fourrure sombre et ses longs doigts effraient certaines tribus malgaches.
Ce drôle de mammifère mesure entre 75 et 90 centimètres. Sa queue est aussi longue que son corps. À l’instar des rongeurs, ses incisives repoussent indéfiniment. L’Aye-Aye est considéré comme le plus gros primate nocturne de la planète.
Son doigt du milieu lui permet de frapper les troncs pour détecter les larves. Après cette étape, il ronge le bois pour créer une brèche et il se sert de son troisième doigt pour extraire sa nourriture.
Son régime alimentaire se constitue également de fruits, de graines et de nectar de champignons. Cet animal arboricole apprécie la solitude et est difficile à observer.
Aujourd’hui, ce lémurien est au bord de l’extinction à cause de la destruction de son habitat (déforestation) et le braconnage.
Le trionyx de Chine
Crédit Photo : Image d'illustration
Le trionyx de Chine est une espèce de tortue à carapace molle. On la retrouve en Russie, en Chine, au Japon, au Vietnam et en Corée. Ces reptiles affectionnent particulièrement les rivières, les lacs ou encore les ruisseaux.
Cette tortue se sert de son nez en forme de tube pour respirer à la surface de l’eau. Elle est réputée pour être agressive. Carnivore, elle se nourrit de poissons, d’insectes ou de plantes aquatiques.
Ces tortues constituent des mets très recherchés en Asie et sa chair est très prisée dans la médecine traditionnelle chinoise. Par conséquent, le trionyx de Chine est un animal menacé à l’état sauvage.
Le gavial du Gange
Crédit Photo : Charles J. Sharp
Le gavial du Gange est une espèce très rare de crocodile asiatique. Il se trouve dans le nord de l’Inde, au Bengladesh et au Népal.
Ce reptile affiche des mensurations gargantuesques: il peut mesurer jusqu’à 6 mètres de long et peser environ 500 kilogrammes. Il est reconnaissable à son long museau recouvert de dents.
Cet animal d’eau douce se nourrit de poissons, de crustacés et de grenouilles. Ses pattes de petite taille l’empêchent de se déplacer correctement sur la terre ferme. Il préfère barboter dans l’eau.
En revanche, ces crocodiles aquatiques se reproduisent sur les berges des fleuves et les femelles pondent dans le sable.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le gavial ne représente aucun danger pour l’homme mais il peut se montrer agressif s’il se sent menacé.
Le gavial du Gange est sacré en Inde, où il est considéré comme une divinité. Malheureusement, ce statut privilégié ne le protège pas. Les activités humaines détruisent son habitat naturel et sa peau est très recherchée par les maroquiniers de luxe.
Le saola
Crédit Photo : William Robichaud
Le saola est un animal qui ressemble à une antilope. Ce bovidé fait partie des animaux les plus rares de la planète. Il a été découvert pour la première fois en 1992, dans la chaîne annamitique au Vietnam.
Son mode vie est un véritable mystère pour les scientifiques. L’animal a été observé pour la deuxième en 2013. Ce dernier a été photographié dans une forêt au Vietnam par les scientifiques du World Wide Fund.
« Quand nous avons découvert la photo, nous n'en croyions pas nos yeux. Le saola est le saint Graal pour les zoologues d'Asie du Sud-Est. C'est une découverte stupéfiante qui donne l'espoir d'une reconstitution de l'espèce », avait indiqué le responsable du WWF au Vietnam.
D’après l’organisation, la population sauvage du saola s’élèverait à une centaine d’individus. Depuis 2012, il figure sur la liste des 100 espèces les plus menacées au monde.
Le requin grande-gueule
Crédit Photo : JEFFREY ROTMAN / BIOSPHOTO / BIOSPHOTO VIA AFP
Près de 45 ans après sa découverte, le requin grande-gueule n’a pas terminé de livrer tous ses secrets. Ce requin rarissime (Megachasma pelagios) possède une énorme tête pouvant mesurer un mètre de long.
Sa gueule contient de nombreuses petites dents. À l’instar du requin-baleine, il se nourrit de planctons et de méduses. Par conséquent, il nage la gueule grande ouverte pour capturer et filtrer sa nourriture.
Ce monstre aquatique mesure environ 5,20 mètres et son poids est de 750 kilogrammes. Durant la journée, il vit entre 300 et 1100 mètres de profondeur. À la nuit tombée, il se rapproche de la surface.
Le requin grande-gueule évolue dans les eaux circumpolaires tropicales, le long du plateau continental. Toutefois, certains spécimens ont été observés au large d’Hawaï, du Mexique, de l’Indonésie ou encore du Japon.