Dans le Calvados, deux jeunes éleveurs ont décidé de rouvrir une épicerie fermée depuis cinquante ans, à Notre-Dame-de-Courson. L’occasion pour les gérants de redynamiser le village tout en vendant les produits de leur ferme.
Cela faisait cinquante ans que les habitants de Notre-Dame-de-Courson, dans le Calvados, n’avaient plus d’épicerie. Ce commerce a fermé dans les années 1970 et n’avait jamais rouvert depuis. Mais c’était sans compter sur l’arrivée de Loïc Levannier et Gaël Croquevielle, deux jeunes éleveurs normands. Ces producteurs de volailles ont décidé de rouvrir l’épicerie.
Crédit photo : La Ferme Galobio
Comme l’établissement était fermé depuis cinquante ans, des travaux ont été effectués. La façade a été repeinte en rouge et il a fallu refaire toute la plomberie et l’électricité. Ces travaux ont pu être réalisés grâce à un financement participatif lancé sur la plateforme Miimosa, dédiée aux projets agricoles. Au total, les deux éleveurs ont récolté près de 10 000 euros, de quoi tout remettre en état dans l’épicerie.
Une épicerie ouverte après 50 ans
L’épicerie de Notre-Dame-de-Courson est désormais ouverte en fin d’après-midi les mercredis, vendredis et samedis. Dans ce commerce, Loïc et Gaël vendent les produits de leur ferme comme des pintades, des poules jaunes et des poulets, tous élevés en plein air. En fin d’année, les commerçants proposeront également des poulardes et des chapons.
“Pour les clients, c’est plus facile de venir ici qu’à la ferme. Sur l’exploitation, ils ont toujours l’impression de nous déranger dans notre travail. Nous voulons favoriser les circuits courts et nous proposons des légumes de maraîchers du secteur”, a indiqué Gaël Croquevielle.
En plus de cela, des légumes sont commercialisés comme des lentilles, des pois chiches et des graines. Les clients peuvent également trouver des produits laitiers, des pâtes locales, de la viande, de la confiture ainsi que des produits emballés ou en vrac.
Redynamiser le bourg
En rouvrant cette épicerie, les éleveurs souhaitent commercialiser leurs produits mais également apporter de l’animation au cœur du village.
“Beaucoup d’habitants nous ont dit qu’ils étaient contents de cette reprise d’activité. Nous voulons œuvrer pour créer une dynamique dans le village”, a confié Loïc Levannier.
Par la suite, Loïc et Gaël aimeraient créer une brocante dans le village, dont 50% des recettes seraient reversées à des associations. Un second local, encore inutilisé, pourrait quant à lui être dédié au secteur paramédical.