Cette jeune collégienne de 12 ans a été renvoyée de son école car sa jupe et ses collants n'étaient... « pas assez opaques »

À peine arrivée à son école, une jeune adolescente a été priée de rentrer chez elle manu militari la semaine dernière, en Belgique. Motif ? Sa jupe et ses collants ont été jugés inappropriés par des surveillants quelque peu zélés. Précisions.

Et on reparle des tenues vestimentaires à l’école !

Alors que nous évoquions, il y a quelques jours, l’initiative de certains enseignants espagnols venus travailler en jupe, afin de soutenir un élève renvoyé pour en avoir porté une, on apprend aujourd’hui qu’un fait divers similaire a eu lieu chez nos voisins belges.

Une jeune adolescente a ainsi été exclue de son établissement scolaire, jeudi dernier à Saint-Gilles (Région de Bruxelles-Capitale), car elle portait une jupe et des collants qui n’étaient « pas assez opaques ».

Crédit photo : D.R.

Sa minijupe et ses collants jugés « pas assez opaques », une ado de 12 ans a été renvoyée de son école

La jeune fille, âgée de 12 ans, n’était pas la seule concernée puisque plusieurs de ses camarades (u parle d’une quinzaine) ont, eux aussi, été réprimandés pour leur tenue, jugée inappropriée, et ont été priés de rentrer chez eux pour se changer.

« Je portais une jupe avec des collants et des chaussettes. Sur le pas de la porte, une éducatrice me regarde et me dit : ''tu peux rentrer chez toi, les minijupes, c’est interdit à l’école''. Je lui réponds que j’ai des collants. Et elle me dit : ''tes collants ne sont pas assez opaques, tu peux rentrer chez toi'' », a ainsi raconté la jeune fille, interrogée par RTL Info.

Aussitôt avertie, la mère de l’adolescente désapprouve ce renvoi et regrette l’absence de dialogue avec la direction de l’établissement, laquelle a fait savoir que cette décision, pour le moins radicale, relevait d’un excès de zèle de la part d’éducateurs novices.

« La procédure normale aurait été plutôt de mettre un mot au journal de classe et de rentrer dans le dialogue avec les parents plutôt que de prendre une telle mesure de renvoi immédiat à la porte de l’école », a ainsi fait savoir la maman, qui souhaite désormais que le règlement intérieur soit revu.

L’incident soulève en tout cas un débat, parfois houleux, sur la tenue vestimentaire des élèves à école. Quelles doivent être les limites et, surtout, qui doit les fixer ?

L’affaire a même pris une tournure politique en Belgique puisque la ministre de l’Éducation Caroline Désir a demandé à son administration de prendre contact avec l’établissement en question.

Dans un communiqué, son cabinet a tenu à rappeler que « les règlements d’ordre intérieur relèvent des prérogatives du pouvoir organisateur » tout en précisant que ces derniers « doivent évidemment respecter des principes de droit, notamment en matière de non-discrimination ».

Et d’indiquer : « La ministre Désir défend le modèle d’une école inclusive et égalitaire, qui n’est pas compatible avec une règle qui conduirait à écarter une jeune fille dont la tenue est jugée provocante alors que les garçons pourraient, par exemple, venir en short à l’école ».

En réaction à cet incident et pour exprimer son soutien à son élève, le professeur de Français de l’adolescente renvoyée (photo ci-dessous) a tenu à marquer le coup en début de semaine, en venant travailler en… short, ce qui est interdit par le règlement.

Crédit photo : D.R.

Par ailleurs, des garçons de l’école Saint-Pierre de Gand se sont récemment rendus en cours, en portant des jupes, pour soutenir à leur tour leur camarade.

Source : RTL Info
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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.