Bernard Tapie entend choisir la manière dont il mourra. L'ex-businessman a ainsi évoqué cette possibilité d'avoir le libre choix de sa mort, dans une interview où il apparaît très diminué par la maladie.
On le savait gravement malade mais tout aussi combatif et déterminé, cette fois, Bernard Tapie semble résigné, du moins plus enclin à évoquer sans fard sa fin de vie qui approche à grands pas.
Dans un court extrait d'une interview que LCI diffusera la semaine prochaine, l’ancien homme d’affaires, âgé de 78 ans, s’est en effet confié sur son état de santé et a formulé le souhait de pouvoir choisir sa mort, après avoir « vécu un mois de douleurs intenses ».
Bernard #Tapie, l'entretien exclusif à #LCI
— LCI (@LCI) July 8, 2021
Il fait un plaidoyer pour le libre choix de sa mort.
"J'ai demandé à ma femme si elle était d'accord pour anticiper le rendez-vous final, elle a dit non"
Écoutez un extrait de cet entretien dans #Le20HdeDariusRochebin pic.twitter.com/TTjPPWa0dE
« Faut arrêter de nous faire chier à vouloir nous faire vivre comme eux l’ont décidé », Bernard Tapie veut choisir sa mort
« Je suis dans une phase un peu moins douloureuse. Mais j’ai été pendant un mois à souffrir le martyre du matin au soir, à ne pas pouvoir me lever, manger. Vous vous battez contre cette volonté d’y mettre un terme », a ainsi raconté, la voix fatiguée, l’ex-patron de l’Olympique de Marseille, qui appelle la classe politique à se pencher sur cette question tant épineuse de la fin de vie.
« Exister, ce n’est pas utile, vivre, c’est utile (…) il faut arrêter de nous faire chier à vouloir nous faire vivre comme eux l’ont décidé (…) est-ce que moi je vais m’occuper de la manière dont va mourir tel ou tel ministre ? Chacun a sa mort. », a-t-il poursuivi, admettant qu'il avait songé à ne plus se battre, en raison des souffrances endurées.
L’état de santé de Bernard Tapie, qui se bat contre un double cancer depuis maintenant plusieurs années, reste très préoccupant, selon sa famille.
En mai dernier, alors que se tenait le très médiatique procès de l’arbitrage avec le Crédit Lyonnais, son fils Laurent avait ainsi confié que les « chances statistiques » de survie de son père, « à ce stade », étaient « épouvantables », ajoutant qu'une « nouvelle tumeur » lui avait été découverte.
L’intéressé avait tout de même précisé que son pronostic vital n’était cependant « pas compromis à court terme ».