L'Islande augmente ses quotas de la chasse à la baleine

À l’image du Japon et de la Norvège, l’Islande ne compte pas mettre un terme à la pratique de la chasse à la baleine, bien au contraire. En effet, le pays a annoncé qu’il allait même augmenter ses quotas jusqu’à 2023.

C’est le ministre de la Pêche et de l’Agriculture islandais, Kristjan Thor Juliusson, qui a annoncé cette nouvelle décision ce mardi soir. Dans les détails, le quota annuel sera augmenté à 209 prises pour le rorqual commun (contre 161 en 2018) tandis que le quota annuel pour la baleine de Minke baisse de 262 en 2018 à 217, et ce jusqu’en 2023.

Pour ses nouveaux quotas, le gouvernement s’est basé sur les recommandations de l’Institut islandais de recherche marine ainsi que sur un rapport de l’université d’Islande sur l’impact macro-économique de la chasse à la baleine : « Nous nous sommes engagés à utiliser les ressources naturelles de manière durable, sur la base d’avis scientifiques. Ces quotas reposent sur des bases scientifiques. Ils sont durables, ils sont surveillés et ils sont conformes au droit international » a justifié le ministre à la télévision islandaise.

L’Islande augmente ses quotas de chasse à la baleine. Crédit photo : Shutterstock / Frederic Maillard 49

Selon le gouvernement islandais, le nombre de rorquals communs n’a cessé d’augmenter depuis 1987, triplant sa population lors du dernier recensement en 2015. L’unique entreprise islandaise de chasse à la baleine, Hvalur hf, avait harponné 144 cétacés en 2018, après avoir arrêté ses activités pendant deux ans en raison de difficultés commerciales avec le Japon, principal marché de la viande de baleine.

Forcément, cette décision n’a pas été du goût des opposants dont le Mouvement gauche-verts, dont fait partie la Première ministre, Katrín Jakobsdóttir. Cependant, son collègue au ministère de la Pêche et de l’Agriculture confirme que, selon le rapport de l’université d’Islande, la chasse à la baleine reste très profitable au pays, rapportant 1,41 milliard de couronnes (environ 10 millions d’euros) par an entre 2009 et 2017.

Le quota annuel sera augmenté à 209 prises pour le rorqual commun (contre 161 en 2018). Crédit photo : Shutterstock / Martin Prochazkacz


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