Une pétition lancée ce week-end pour prendre la défense du chauffeur de bus qui a giflé un collégien en région parisienne a déjà rassemblé plus de 100 000 signatures ce lundi matin. Le conducteur, qui risque de perdre son travail, a mis un coup à l'adolescent après que celui-ci a traversé imprudemment la rue devant son véhicule, l'obligeant à piler en urgence pour éviter de le percuter.
Capture vidéo
La scène, qui s'est tenue à Arcueil (Val-de-Marne) le jeudi 13 septembre, a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit un conducteur de bus asséner une gifle à un adolescent. Après cet acte, une procédure disciplinaire a été enclenchée par la RATP à son encontre.
Craignant pour la suite des événements, ses collègues de la RATP ont lancé une pétition en ligne sur le site mesopinions.com pour le soutenir.
Ils reviennent sur l'incident et défendent vivement leur compère. Le jeune aurait traversé la route sans prêter attention au bus, obligeant le conducteur à « freiner fortement » et ainsi « malmener la clientèle à l'intérieur de son bus ». Ce dernier aurait alors interpellé le collégien, pour le sermonner et lui demander de faire plus attention. Une simple « remontrance », comme « n'importe quels parents l'auraient fait », peut-on lire, précisant que l'homme est lui-même père de famille.
En retour, il aurait reçu de violentes insultes, et c'est à ce moment que le conducteur serait descendu de son véhicule pour gifler l'adolescent devant une flopée de camarades, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous :
Dans la pétition, ce chauffeur de la ligne 323 est décrit comme quelqu'un de « gentil » et reconnu pour « son calme olympien ». Les salariés mobilisés s'inquiètent de l'éventuelle perte d'emploi de l'agent, « à cause d’un enfant qui a été inconscient » et invitent chacun à les soutenir dans leur démarche.
Dans un tweet, Valérie Pécresse, présidente d'IDF-Mobilités évoque des « circonstances atténuantes ». « J'espère l'indulgence du conseil de discipline pour le chauffeur de bus d'Arcueil victime de provocations et d'insultes. Il n'aurait pas dû lever la main sur le collégien et l'a regretté », soutient-elle.
J’espère l’indulgence du conseil de discipline pour le chauffeur de bus d’Arcueil victime de provocations et d’insultes. Il n’aurait pas dû lever la main sur le collégien et l’a regretté, mais il a des circonstances atténuantes! https://t.co/chDQLDOmfP
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 17 septembre 2018
De son côté, la RATP condamne « fermement ce geste qui est contraire aux principes et aux valeurs d'une entreprise de service public ». Reçu par la direction après avoir reporté l'incident à sa hiérarchie, le salarié et père de deux enfants a « reconnu avoir agi sous le coup de l'émotion, regrettant son geste », précise la régie de transports sur Twitter.
Il sera bien sûr pris en compte que le salarié regrette son geste et dit avoir agi sous le coup de l’émotion alors qu’il venait d’éviter de percuter le jeune, qui a traversé de façon dangereuse et qui a insulté le conducteur. #RATP
— Groupe RATP (@GroupeRATP) 16 septembre 2018