Une voie de covoiturage, de bus et de taxis, sera mise en service sur le périphérique de Paris, dès le 3 mars

Une voie réservée au covoiturage, mais aussi aux bus et taxi, sera bientôt ouverte sur le périphérique de Paris.

On savait que l'idée trottait dans la tête d'Anne Hidalgo, mais on était loin de se douter qu'elle serait appliquée si vite.

Une voie de covoiturage, également dédiée aux bus et taxis, sera mise en service sur le périphérique parisien dès le 3 mars prochain. C'est ce que révèlent nos confrères du Parisien dans leur édition du 2 février.

Selon le quotidien, la mairie de Paris et l'État ont donc trouvé un accord pour mettre en place ce dispositif à titre expérimental, sous la forme d'un test d'une durée de 5 ans.

Voitures circulant sur le périphérique parisienCrédit photo : iStock

Une voie de covoiturage sur le périphérique de paris

Ce nouveau couloir, situé sur la voie de gauche du périphérique (la plus proche du terre-plein central), sera installé entre les portes de Sèvres (XVe) et Bercy (XIIe) et ne sera actif qu'aux heures de pointe, de 7 heures à 10h30 puis de 16 heures à 20h. Cette voie de covoiturage ne pourra être empruntée que par des véhicules avec au moins deux personnes à leur bord. Les bus, mais aussi les taxis et les VTC - à condition qu'ils transportent des passagers - ou encore les véhicules prioritaires de secours pourront également y circuler à leur guise.

Les personnes seules au volant, qui emprunteront cette voie réservée, s'exposeront à une amende de 135 euros. Mais une tolérance sera toutefois appliquée jusqu'au 1er mai prochain, le temps que les usagers de la route se familiarisent avec le dispositif. Passé ce délai, les automobilistes en infraction seront systématiquement verbalisés.

Précision importante : cette voie pourra être désactivée en temps réel si les conditions de circulation l'exigent. Dans ce cas précis, « les automobilistes et les deux-roues seront avertis par un panneau avec un losange lumineux », précise le Parisien.

Présentée comme un héritage des Jeux olympiques de Paris, cette mesure - déjà appliquée pendant la compétition - était défendue par Anne Hidalgo et ses équipes, qui souhaitaient la mettre en place au quotidien. Mais ce projet de normalisation se heurtait néanmoins aux craintes de l'État et du gouvernement. Son entrée en vigueur n'était donc pas envisagée dans l'immédiat.

Mais il faut croire que la municipalité a su être convaincante puisqu'un terrain d'entente a finalement été trouvé.

Panneau annonçant une voie de covoiturageCrédit photo : iStock

A l'image de l'abaissement de la vitesse maximale autorisée sur le périphérique (50 km/h), cette nouvelle mesure - qui sera également appliquée sur certaines portions des autoroutes A1, A13 et A12 - est loin de faire l’unanimité auprès des automobilistes et de certaines personnalités politiques. Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, craint notamment « des risques d’embouteillages massifs aux portes de Paris », ainsi qu'une « hausse de la pollution de l’air sur les itinéraires de report ».

De nombreux riverains partagent par ailleurs ces inquiétudes.

Pour rappel, chaque jour, 1,3 million de véhicules empruntent le périphérique de la capitale.


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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.