Face à l’inflation des carburants, les automobilistes soulèvent un vent de révolte à travers des pétitions qui rencontrent un succès grandissant.
En effet, la flambée du pétrole, conjuguée aux augmentations régulières des taxes, entraîne une hausse assez nette des prix à la pompe. En un an, les tarifs des carburants ont gonflé de 23% pour le diesel et de 14% pour l’essence.
Ainsi, les automobilistes commencent à exprimer leur ras-le-bol en masse et font circuler des pétitions pour demander au gouvernement d’opérer une baisse des taxes sur le carburant.
Sur la plateforme MesOpinions.com, une dénommée Sophie a recueilli plus de 30 000 signatures, réclament une baisse du prix des carburants. De son côté, un certain Jean-Marc a lancé sa pétition sur Citizaction.fr, l’intitulant « Stop à l’inflation délirant des taxes sur le carburant » avec, aujourd’hui, plus de 22 000 signatures.
Enfin, Priscilla Ludosky, habitant de Savigny-Le-Temple (Seine-et-Marne), avait lancé une pétition au mois de mai dernier, à destination du ministère de la Transition écologique et solidaire. Se plaignant d’avoir vu son plein passer de 45 à 70 euros en un an, sa pétition a déjà recueilli plus de 50 000 signatures sur Change.org.
Interrogée par LCI, la jeune femme âgée de 32 ans déplore cette hausse significative du prix des carburants qui pèse sur le budget quotidien : « Lorsqu’on est amené à faire de longues distances, surtout les personnes qui vivent en banlieues ou en zones rurales, le véhicule est indispensable pour aller travailler ou chercher les enfants. Ça devient lourd. Par semaine un budget de 70 euros, c’est énorme ».
À travers sa pétition, elle dénonce notamment la grosse part occupée par la TICPE (taxe sur les produits énergétiques) et la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) qui, à elles deux, représentent deux tiers du prix final. Cependant, ces taxes devraient encore augmenter étant donné que le gouvernement souhaite s’aligner sur les prix du diesel et de l’essence d’ici 2022.
Ainsi, elle propose plusieurs alternatives pour moins taxer les Français, tout en respectant l’environnement, comme le développement du télétravail et l’installation accompagnée d’entreprises en banlieue et en province « afin de désengorger les grandes villes et limiter les longs déplacements ».
Selon l’Insee, aujourd’hui, un foyer doit compter 1700 euros de dépenses annuelles en carburant. Mais l’augmentation des taxes, d’ici 2022, devrait rajouter 240 euros supplémentaires à chaque foyer sur une année.