Comment répondre à la demande de plus en plus forte de masques de protection en cette période de pandémie ? L'impression 3D peut-elle être une solution fiable ?
Depuis que l’épidémie de coronavirus Covid-19 sévit sur le territoire français, pas un jour ne se passe sans que la pénurie de masques chirurgicaux n’alimente la polémique.
Pourquoi la France n’avait-t-elle pas de réserves ? Pour quelles raisons ce type de crise sanitaire, que l’on savait possible, n’a pas été anticipée ? Autant de questions qui demeurent pour l’instant sans réponses.
À défaut d’avoir des explications quant à ce qui ressemble de plus en plus à un scandale d’État, une solution d’urgence et inattendue pourrait peut-être permettre de pallier ce manque de masques.
La société chilienne Copper 3D, spécialisée dans l’impression 3D, a en effet lancé un programme intitulé Hack The Pandemic, en mettant en ligne un fichier au format STL Open-source, qui détaille le protocole de fabrication d’un masque N95 (homologué par l’OMS), imprimable en 3D.
Cet objet, baptisé Nano Hack par la société sud-américaine, est destiné à tout un chacun mais surtout aux entreprises spécialisées susceptibles de produire cet objet en quantité afin d’approvisionner les établissements de santé qui manquent cruellement de masques.
Si son impression parait relativement aisée, il faut savoir néanmoins que le produit doit être confectionné avec des matériaux bien particuliers. En outre, il ne contient pas de filtre. Seul un logement à cet effet est prévu.
Il faudra donc récupérer un morceau de masque en propylène non tissé ou se munir d’un tampon de démaquillage en coton par exemple et les insérer dans la fente, pour une protection optimale.
Ce masque N95 filtre 95 % des particules présentes dans l’air. Il est donc plus efficace que la majorité des masques chirurgicaux jetables. Autre avantage, il est lavable et réutilisable.
Toutefois les matériaux d’une impression 3D ne seront jamais aussi performants qu’un modèle certifié. Le masque imprimé devra par ailleurs être homologué d'un point de vue médical avant usage.
Étant donné son faible temps de fabrication (2 heures seulement sont nécessaires), la firme Copper 3D espère que de nombreux propriétaires d’imprimantes 3D produiront quantité de masques pour la bonne cause.
Une solution crédible ? Affaire à suivre !