Des précisions quant aux nouvelles mesures sanitaires prises par le gouvernement pour lutter contre le coronavirus ont été apportées ce vendredi 13 mars. Explications.
Au lendemain de l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron, qui a notamment annoncé la fermeture de tous les établissements scolaires du pays (des crèches aux universités), c’était au tour d’Édouard Philippe d’annoncer, chez nos confrères de TF1, de nouvelles mesures destinées à freiner la propagation du coronavirus.
La première et la plus spectaculaire d’entre elles est l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, alors que le seuil toléré était jusqu’à présent de 1 000.
Le Premier ministre Édouard Philippe (@EPhilippePM) :
— TF1LeJT (@TF1LeJT) March 13, 2020
Limiter les rassemblements à 100 personnes, «ça veut dire évidemment des conséquences importantes pour les théâtres, les cinémas...».
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« Notre objectif est de protéger la santé des Français quoi qu’il arrive mais aussi de préserver la continuité de la vie de la nation », s’est justifié le Premier ministre, invité du JT de Jean-Pierre Pernault, tout en reconnaissant qu’il y aurait « des conséquences importantes pour les théâtres et les cinémas ».
Le pensionnaire de Matignon a expliqué que la décision avait été prise après consultation du Comité scientifique, crée pour lutter contre l’épidémie.
Édouard Philippe a par ailleurs précisé que les écoles devraient rester fermées jusqu’aux vacances de printemps, au moins.
Le Premier ministre Édouard Philippe (@EPhilippePM), sur la fermeture des écoles :
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«Il est probable que le premier point de rendez-vous sera les vacances de Pâques. C'est long, déstabilisant...».
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« Il est probable que le premier point de rendez-vous sera les vacances de Pâques. C’est long et, évidemment, c’est très déstabilisant pour certains parents et certains enfants », a-t-il ainsi expliqué, tout en se prononçant en faveur d’un maintien des examens et autres concours.
Enfin, sur la question des élections municipales, le Premier ministre a tenu à rassurer, insistant sur le fait que si le scrutin était maintenu, c’est que les déplacements dans les bureaux de vote ne représentaient aucun danger.
La France qui, selon les mots d’Emmanuel Macron, traverse sa « plus grave crise sanitaire depuis un siècle » connaît actuellement une brusque accélération de la pandémie de coronavirus (Covid-19), plongeant ainsi le pays dans l’inédit.
Au-delà de la multiplication des cas avérés (2876 contaminations depuis janvier et 61 décès), c’est surtout l'agressivité du virus, peut-être sous-estimée jusqu’alors, qui commence à inquiéter la communauté médicale.
En effet, plusieurs médecins ont radicalement changé de discours, n’hésitant plus aujourd’hui à reconnaître qu’ils se sont trompés, faisant part de leurs inquiétudes.
Certains d’entre eux, comme le docteur Gilles Pialoux (chef du service infectiologie de l’hôpital Tenon de Paris), affirme par exemple qu’il n’est « plus rare de voir des jeunes de 30 ou 40 ans, sans pathologie » contaminés et admis en réanimation.
Une réalité du terrain qui tranche avec le début de la pandémie, lorsque seules les personnes fragiles, âgées ou déjà malades, semblaient être les plus menacées.