Un enfant, ayant été en contact avec le Covid-19, est mort d’une forme proche de la maladie de Kawasaki, samedi dernier à Marseille.
C’est l’agence sanitaire Santé publique France qui l’a annoncé jeudi soir, expliquant que ce dernier présentait « une comorbidité neuro-développementale ».
Bien que le lien entre le coronavirus et cette maladie de Kawasaki n’ait pas encore été démontré d’un point de vue médical, ce décès - le premier du genre en France - interpelle et suscite beaucoup d’inquiétudes.
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« Tous les autres cas se sont remis, en quelques jours »
Âgé de 9 ans, ce très jeune patient est en effet décédé d’une « atteinte neurologique liée à un arrêt cardiaque » et présentait « une sérologie montrant qu’il avait été en contact » avec le SARS-CoV-2, a précisé le professeur Fabrice Michel, chef du service de réanimation pédiatrique de l’hôpital de la Timone, où l’enfant avait été admis.
« Il conviendra d’exploiter son dossier médical, afin de comprendre s’il n’avait pas de pathologie préexistante », a ajouté le praticien.
Originaire de la cité phocéenne, l’enfant avait d’abord fait « un malaise grave avec un arrêt cardiaque » à son domicile avant d’être transporté d’urgence à l’hôpital, où il a reçu « des soins pendant sept jours ».
Il a finalement succombé le 9 mai, après avoir probablement développé une myocardite, avec des symptômes inflammatoires qui ne sont pas sans rappeler ceux de la maladie de Kawasaki.
Ce type de pathologies, rarissimes en Europe, a pourtant été constaté chez 5 enfants de Marseille depuis le début de l’épidémie.
Un chiffre qui atteint même les 125 cas depuis le 1er mars, à l’échelle nationale. Élément troublant, 52 % d’entre eux étaient atteints du Covid-19.
Il ne peut donc s’agir que d’une simple coïncidence !
Le professeur Fabrice Michel abonde en ce sens mais, tout en admettant volontiers que le lien avec le coronavirus « semble difficile à nier », le médecin se veut tout de même rassurant.
« Il faut cependant rassurer les parents, tous les autres cas dont nous avons eu connaissance se sont remis, en quelques jours, après traitement à l’immuglobuline », explique-t-il ainsi.
« Nous parlons beaucoup entre nous de ce syndrome, car il prend des formes très diverses, nous sommes donc très attentifs », conclut-il néanmoins