Face à l’arrivée des variants du Covid-19 en France, le Haut conseil de la santé publique tire la sonnette d’alarme sur l’utilisation des masques en tissu « faits maison » et les masques de catégorie 2.
Depuis le début de la pandémie, le port du masque est un moyen indispensable de lutter contre la propagation du virus. Toutefois, face à l’arrivée du nouveau variant britannique du coronavirus en France, certains types de masques sont jugés inefficaces.
Dans un avis transmis au ministère de la Santé, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande de ne plus porter des masques en tissu « faits maison » ou de catégorie 2.
« À l'occasion de la pénétration en Europe de certains nouveaux variants (...) plus transmissibles, alors que les modes de transmission n'ont pas changé, se pose la question de la catégorie des masques que l'on peut proposer dans la population générale », a indiqué Didier Lepelletier, coprésident du groupe de travail Covid-19 du HCSP.
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Privilégiez la catégorie 1
Le praticien préconise de « porter un masque en tissu réutilisable de catégorie 1, plutôt que des masques de catégorie 2 qui filtrent un petit moins bien, voire des masques fabriqués de manière artisanale où là il n’y a aucun contrôle sur leur performance qui est réalisé ».
Pour rappel, les masques de catégorie 1 filtrent 90% des particules, alors que la catégorie 2 n’en filtre que 70% :
« Les masques en tissu de catégorie 1, fournis par les industriels, validés par la direction générale des armées, en termes de performance, sont aussi efficaces que les masques chirurgicaux », a rappelé le professeur.
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De son côté, le ministre de la Santé a indiqué ce mardi matin sur France Inter que « Le masque artisanal fabriqué chez soi n'offre pas nécessairement toutes les garanties nécessaires ».
D’après Didier Lepelletier, les masques FFP2, réservés pour la plupart aux personnels soignants, ne doivent pas être proposés au grand public:
« Il y a des vraies contraintes en matière de port. Souvent, les industriels ne fournissent qu'une taille de masques FFP2. Sur les tests d'essayage, on se rend compte que 30 % des soignants le portent mal. En population générale, les gens vont mal le porter et se sentir protégés, à tort », a-t-il déclaré.
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Distance de sécurité de 2 mètres
Dans son rapport, le HCSP préconise également de respecter une distance de sécurité de 2 mètres entre chaque personne (au lieu de 1 mètre):
« À l'occasion des avis du mois de décembre sur les commerces ou sur les fêtes de fin d'année, on est effectivement passé à ces 2 mètres. La pénétration des nouveaux variants (...) est peut-être l'occasion d'officialiser ces 2 mètres », a estimé le coprésident.