La perspective d'un nouveau confinement se précise en France, au regard de la situation sanitaire. Détails.
Alors que l’avancée du couvre-feu à 18h est désormais appliquée sur l’ensemble du territoire, les Français pensent déjà à l’après et se demandent légitimement à quelle sauce ils vont être mangés.
Beaucoup craignent en effet un troisième confinement qui - outre les dommages psychologiques qu’il peut causer chez certaines personnes - porterait un coup fatal à de nombreux entrepreneurs, déjà durement touchés par la crise sanitaire.
Si le gouvernement s’est toujours refusé à recourir à cette mesure radicale, privilégiant le couvre-feu - qui, selon lui, à porter ses fruits en fin d’année 2020 -, la réalité de la situation sanitaire du Covid-19 pourrait bien le faire changer d’avis.
Alors, se dirige-t-on vers un nouveau reconfinement ?
Un reconfinement inévitable selon Jean-Daniel Lelièvre
Pour Jean-Daniel Lelièvre, chef de service des maladies infectieuses de l’Hôpital Henri-Mondor de Paris, cela ne fait aucun doute.
Invité ce lundi de France Inter, ce dernier a affirmé que ce troisième confinement tant redouté était inévitable, qu’il soit mis en place à une échelle nationale ou régionale.
« On ne pourra pas éviter un nouveau confinement. Après, est-ce qu’il sera régional, national ? Est-ce qu’on est obligés de le faire sur l’ensemble du pays ? Il faudra voir au fur et à mesure avec les épidémiologistes », a-t-il ainsi déclaré, confiant être surpris par l’arrivée de variants britannique et sud-africain, davantage contagieux.
« On ne s’attendait pas à avoir aussi rapidement ces mutants (..) on voit qu’ils arrivent de plus en plus nombreux et c’est évidemment une source d’inquiétude », a ainsi expliqué celui qui est également l’expert vaccins de la HAS (Haute Autorité de Santé).
« Le confinement est sans doute intéressant, pour autant il ne faut sans doute pas le mettre trop tôt (...) Tout dépend de l’impact du couvre-feu et de tout un tas de phénomènes qu’on maîtrise mal à l’heure actuelle. On est sur une projection vers mars », a-t-il néanmoins nuancé.
Jean-Daniel Lelièvre a par ailleurs ajouté qu’il fallait « garder les écoles ouvertes », y compris en cas de confinement car, selon lui, « les enfants ne sont pas les vecteurs majeurs de cette infection ».