Bien que le mystère demeure quant à sa source exacte, les scientifiques ont désormais la quasi-certitude que le Covid-19 est d'origine animale. Un état de fait qui doit nous questionner sur certaines de nos pratiques alimentaires. De nombreuses organisations, dont l'OMS, réclament ainsi que la vente d'animaux sauvage sur les marchés soit suspendue.
Parmi la multitude de thèses avancées pour expliquer l’apparition du Covid-19, la plus plausible demeure la transmission par l’intermédiaire d’un animal sauvage, vraisemblablement le pangolin.
Une hypothèse en tout cas privilégiée par les experts de l’Organisation mondiale de la santé mandatés pour enquêter sur l’origine de la pandémie, qui a mis le monde quasiment à l’arrêt depuis un an.
Au regard de la situation, certains scientifiques tirent la sonnette d’alarme, affirmant qu’une telle transmission chez l’homme d’une maladie infectieuse encore inconnue pourrait se reproduire à l’avenir, multipliant ainsi les risques de crises sanitaires comme celle que l’on traverse actuellement.
Marché alimentaire de Wuhan. Crédit photo : StillRude / Shutterstock
Faut-il suspendre la vente d'animaux sauvages pour éviter de futures transmissions de maladies infectieuses ?
C’est pourquoi l’OMS ainsi que plusieurs organisations internationales demandent la suspension dans le monde entier de la vente de mammifères sauvages vivants sur les marchés alimentaires.
« Les animaux, en particulier les animaux sauvages, sont la source de plus de 70 % de toutes les maladies infectieuses émergentes chez les humains, et nombre d’entre elles sont causées par de nouveaux virus », soulignent ainsi l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé animale et le Programme environnemental de l’ONU dans un communiqué commun.
Le dernier rapport de l’OMS sur les origines du coronavirus rappelle ainsi que le marché de Wuhan (Chine), où les premiers cas furent signalés, semble avoir été l’un des épicentres de la diffusion de la pandémie en fin d’année 2019.
En plus de la suspension des ventes, les organisations concernées réclament une amélioration des règles d’hygiènes et d’assainissement sur ces marchés traditionnels afin de réduire la chaîne de transmission des virus de l’animal à l’homme puis de marchands à clients.
Il est également demandé qu’une réglementation pour contrôler l’élevage et la vente d’animaux sauvages soit mise en place et que des inspecteurs sanitaires, qui suivront une formation renforcée, soient en mesure de faire appliquer ces règles.