Des orques d'une espèce sûrement inconnue au bataillon ont été filmées pour la première fois dans l'Atlantique sud.
Quelque part dans l’océan, là où l’Atlantique se confond avec le Pacifique et où la mer est balayée par des vents violents que tous les marins redoutent, vit une espèce d’orques aussi rare que mystérieuse.
Ces animaux, dont on soupçonnait l’existence depuis 1955, date à laquelle une quinzaine de ces spécimens différents des autres s’étaient échoués sur une plage néozélandaise, n’avaient plus été aperçus depuis des décennies.
Ils ont pourtant refait surface récemment et ont même été filmés par une équipe de scientifiques de la « National Oceanic and Atmospheric Administration » qui, après les avoir étudiés de près, pensent qu’il s’agit bien d’une nouvelle espèce.
Les scientifiques ont fait cette découverte en janvier dernier alors qu’ils naviguaient à environ 60 milles (96 km) au large du tant redouté Cap Horn (Chili), situé à l’extrémité de la pointe méridionale du continent sud-américain. Une région qui connaît « les pires conditions météorologiques du monde ».
C’est donc dans cette zone, où des pêcheurs affirmaient avoir aperçu ces drôles d’animaux il y a peu, que l’équipe de chercheurs a finalement repéré une vingtaine d’orques, qui ont entouré le bateau sans manifester la moindre hostilité.
Les scientifiques ont filmé les animaux sous l’eau et ont également prélevé de la peau et de la graisse chez l’un d’entre eux, à l’aide d’une technique bien connue et inoffensive pour l’animal. Les résultats de ces prélèvements détermineront si, oui ou non, il s’agit bien d’une nouvelle espèce.
Ces mammifères marins « de type D » (désignant tous ceux qui vivent dans la zone subantarctique), n’avaient encore jamais été aperçus par des experts en cétacés. Certaines de leurs caractéristiques physiques les distinguent clairement des autres types d’orques.
Ainsi, ils ont une tête plus arrondie, une nageoire dorsale davantage étroite et plus pointue ainsi qu’une toute petite tache oculaire de couleur blanche. Ils présentent également la particularité d’être plus petits que leurs « cousins ».