À Montpellier, des médecins sont sur le point de permettre un dépistage du cancer de la prostate par prise de sang.
Catherine Alix-Panabrières est enseignante-chercheuse au CHU de Montpellier. Elle a récemment été primée pour ses travaux menés sur la détection du cancer de la prostate. Avec un consortium de chercheurs européens, elle essaye de rendre possible la détection du cancer de la prostate à partir d'une simple prise de sang.
Actuellement pour diagnostiquer ce cancer, le plus répandu chez les hommes (50 000 nouveaux cas en France par an), il faut réaliser une biopsie par voie transrectale.
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Plus Fiable que la détection standard
Cette biopsie par voie sanguine pourrait permettre de combiner plusieurs marqueurs : les cellules tumorales circulantes, l'ADN tumoral circulant et les exosomes. Ils permettraient d'obtenir « un diagnostic aussi fiable, voire plus fiable que celui réalisé grâce à la biopsie standard » selon Catherine Alix-Panabrières.
De plus, ce nouveau prélèvement permet d'éviter quelques risques. La biopsie par voie transrectale est un acte invasif et cela comporte des risques infectieux ou hémorragiques et malgré ça, peut passer à côté des cellules tumorales les plus agressives. En revanche, le prélèvement sanguin devrait permettre de donner des traitements adaptés aux patients et au bon moment.
Une étude sur 1 000 personnes va être effectuée dans les jours à venir. Ces travaux ont attiré l'attention de la Fondation Arc, œuvrant pour la recherche contre le cancer, qui a remis une subvention 330 000 euros à la chercheuse pour poursuivre son étude. Pour André Rouvillois, membre du conseil d'administration, il s'agit « d'une innovation majeure ».