Alors que la course aux vaccins contre le Covid-19 bat son plein, une équipe de chercheurs français affirme avoir trouvé un moyen efficace pour tromper le virus.
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Des scientifiques français de l'université de la Sorbonne ont mis au point un traitement sous forme de spray nasal ou de pastille placée sous la langue capable de bloquer le Covid-19.
Cette solution alternative proposée par les chercheurs empêche le virus d’infecter les poumons. Pour ce faire, les scientifiques ont « tendu un piège » au virus , comme l’explique cette infographie du Parisien :
#COVID19 Un spray nasal pour tromper le #coronavirus : on vous explique la dernière découverte du CNRS >> https://t.co/yg9Bcls4Qi pic.twitter.com/02TpNggtw3
— Le Parisien Infog (@LeParisienInfog) August 30, 2020
Un leurre pour tromper le virus
En effet, les chercheurs ont créé des molécules qui trompent le virus, l’empêchant ainsi de se fixer sur les cellules pulmonaires. Vous l’aurez compris, tout le protocole repose sur un leurre. Selon le professeur Philippe Karoiyan, du CNRS, « l'idée serait donc de pulvériser ce produit dans notre nez pour bloquer le virus ».
Le peptide bloquant le virus « n’est pas toxique et ne provoque pas de réaction du système immunitaire », mentionne un chercheur.
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Les travaux sont encore en cours d'examen par une revue scientifique. Mais un brevet sur le dispositif a été déposé en mai dernier. Pour le moment, le système a été testé sur des cellules en laboratoire.
Cette découverte pourrait être disponible dès la fin de l’année. Seule ombre sur le tableau : récolter suffisamment de fonds.
« La balle est dans le camp de pouvoirs publics et de l'industrie pharmaceutique, tout va dépendre des moyens financiers que nous allons décrocher pour effectuer des tests in vivo », a déclaré Philippe Karoyan, professeur au laboratoire des bios molécules de Sorbonne université.
Interrogé par Francebleu ce mardi matin, Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, émet certaines réserves :
« On est dans du traitement préventif, alors même qu'on ne sait pas bien quels individus cibler en traitement de prévention. Faire un spray nasal si l'épidémie dure encore deux ans, ça va être extrêmement compliqué, pas réalisable pour tout le monde ».