Ils s’appellent Thor et Nikios et sont deux bergers malinois qui se positionnent comme les pionniers du dépistage précoce du cancer du sein.
Au mois de juin dernier, une équipe pluridisciplinaire de l’Institut Curie avait lancé une campagne de financement participatif afin d’entreprendre la première étape du projet « Kdog ». Ce projet consiste simplement à tester le dépistage du cancer du sein grâce au flair canin.
Mais comment ? Les chiens, en l’occurrence deux bergers malinois nommés Thor et Nikios, ont été dressés à « repérer les composés odorants » permettant de détecter un cancer sur une lingette imprégnée de la transpiration ou de tissus prélevés sur un sujet. La vidéo ci-dessous résume parfaitement le procédé scientifique et le projet en lui-même.
Après six mois d’entraînement et de test, Thor et Nikios ont donc largement rempli leur mission. En effet, le 1er mars, l’Institut Curie a annoncé un résultat positif à 100% lors de cette phase de test qui a concerné 130 femmes volontaires.
La réussite de cette phase test promet un bel avenir pour la recherche clinique sur le dépistage précoce de cancer du sein, mais aussi d’autres formes de cancer. Les résultats très positifs permettront donc au projet de s’élargir, via un financement plus important. La prochaine étape se fera sur une période de trois ans, entre 2018 et 2021, et concernera un panel de 1000 femmes : « Il s’agit de prendre en compte un échantillon plus important pour valider la sensibilité du projet Kdog » selon l’Institut Curie.
Deux nouveaux chiens de race différente, formés par un autre dresseur, rejoindront Thor et Nikios afin « de démontrer également que le protocole Kdog est indépendant de la race du chien renifleur et de son maitre », explique Aurélie Thuleau, ingénieure en biochimie impliquée dans le projet, auprès du Huffington Post.
En plus d’afficher 100% d’efficacité, avoir recours au flair canin semble être un processus plus simple et peu coûteux. Ainsi, cette méthode canine pourrait parfaitement correspondre aux besoins « des pays en voie de développement et aux pays pauvres, où les outils de diagnostic (comme la mammographie) peuvent faire défaut » précise l’Institut.
Le flair du chien lui permet de détecter les cancers à des stades précoces, ce qui permet un meilleur diagnostic et un choix plus important des traitements, ainsi qu’une plus grande chance de guérison. Si le projet Kdog s’est d’abord concentré sur le dépistage du cancer du sein, les résultats très prometteurs offrent l’ambition d’étendre cette méthode à tous les types de cancer, « notamment le cancer de l’ovaire » explique l’Institut.
Une très bonne nouvelle ce projet, n’est-ce pas ?