Des scientifiques créent un steak à partir de cellules humaines, que chacun pourrait faire chez soi en autonomie

La science ne cessera donc jamais de nous épater ! En effet, une équipe de scientifiques américains est parvenue à créer un steak à partir de cellules humaines. Et plus impressionnant encore, cette avancée incroyable mais vraie pourrait permettre à chacun de subvenir à ses propres besoins en viande tout en stoppant l’impact négatif sur l’environnement et la souffrance animale.

Crédit : The Ourobos Steak

Si le concept peut paraître étrange, il ne faut pas le confondre avec du cannibalisme. En effet, légalement, il ne s’agit en aucun cas de cette pratique punie par la loi dans l’immense majorité des pays du monde. Le projet en question, intitulé « The Ourobos Steak » (en référence au symbole égyptien qui représente un serpent se mordant la queue, ndlr), est particulièrement sérieux et très poussé.

Le premier objectif de cette viande nouvelle génération est de répondre aux problématiques grandissantes de l’industrie de la viande issue de l’agriculture, mais également de la viande cultivée.

Cette dernière, un produit carné réalisé par des techniques d'ingénierie tissulaire produit selon la technique de la culture cellulaire, a beau présenter l’énorme avantage d’éviter de l'abattage des animaux, elle reste régulièrement montrée du doigt.

Notamment pour son processus de fabrication qui utilise du sérum de veau fœtal (SVF), un liquide obtenu à partir du sang du fœtus de la vache et vendu très cher (environ 700 euros le litre).

Pour de nombreux acteurs de la cause animale, bien qu’intéressante, cette pratique est paradoxale car elle a pour but de lutter contre les souffrances animales mais nécessite des toujours des prélèvements sur les bêtes.

Crédit : The Design Museum

Être capable de cultiver son propre steak

Et c’est là que la méthode mis en place par le projet de recherche le Ourobos Steak est une réelle révolution. Et pour cause, elle est uniquement basée sur l’organisme humain et n’implique pas les animaux dans son processus de création.

Grâce à cette trouvaille scientifique, une personne sera dorénavant capable de créer seule un steak avec pour seuls « ingrédients » des cellules issues de ses propres joues et du sérum de sang humain expiré. Et contrairement au sérum de veau fœtal, le sang humain expiré provient de donneurs et de donneuses et finit souvent parmi les déchets.

Pour permettre à chacun de devenir autosuffisant en viande, les chercheurs américains engagés sur le projet ont même imaginé un kit complet. En suivant les instructions de celui-ci, il sera alors possible de créer son steak de viande à la maison.

Il faudra commencer par recueillir des cellules issues de ses propres joues avant de les nourrir avec du sérum de sang humain expiré et de les conserver au chaud pendant trois mois. Après cette période, il sera consommable. Si dit comme ça, on ne peut pas vraiment dire que cela ouvre l’appétit, le Ourobos Steak présente pourtant de nombreux atouts.

Eh oui, grâce cette méthode, les consommateurs et les consommatrices pourront enfin être assurés à 100% de la provenance de leur viande et par la même occasion être sûrs que les cellules ont été acquises de manière éthique.

Crédit : The Design Museum

Pour la remise des prix du « Beazley Designs of the Year», des prototypes de morceaux de viande réalisés par l’équipe de chercheurs menée par Andrew Pelling, scientifique et fondateur de The Ouroboros Steak, sont actuellement exposés au Design Muséum de Londres.

Bien sûr, à l’époque où nous vivons, cette pratique risque de se heurter aux codes de nos sociétés contemporaines. D’ailleurs, le kit mentionné ci-dessus n’est pour l’instant pas autorisé à la vente. Cependant, c’est une preuve supplémentaire que le corps humain est capable de choses complètement dingues, dont certaines que l’on ne soupçonne même pas.

Impressionnant non ?

Source : SciencePost
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Au sujet de l'auteur :

Chez Demotivateur depuis 2014, j'aime mettre en avant des actualités insolites. J'apprécie particulièrement les thématiques autour de l'environnement et des animaux. La vulgarisation scientifique qui permet de rendre accessibles à tous des sujets complexes est un exercice que j'essaie d'appliquer au mieux dans mes articles.