Un homme qui voulait manifestement s'en prendre physiquement à son ex-conjointe a été abattu par la police.
Un féminicide a peut-être été évité de justesse.
Se sentant menacée par son ex-conjoint, une femme a immédiatement déclenché le dispositif « Téléphone grave danger », alertant ainsi les forces de l'ordre, qui une fois sur place n'ont eu d'autre choix que d'abattre l'individu, après un échange de tirs.
Crédit photo : IStock
Un homme tué par la police après le déclenchement du dispositif destiné à protéger les femmes battues
Les faits se sont déroulés ce mercredi 7 février dans la commune de Noisy-le-Grand, située en Seine-Saint-Denis, à une quinzaine de kilomètres de Paris.
Selon nos confrères de BFM TV, tout a commencé peu avant 19h30 lorsque cette femme en danger a reconnu son ex-conjoint, qui était armé, à travers le judas de sa porte d'entrée. Paniquée, elle a alors utilisé son « Téléphone grave danger », le dispositif de protection des victimes de violences conjugales.
Aussitôt prévenus, les policiers se sont rendus rapidement sur les lieux mais à peine arrivés dans la résidence de la victime, ils ont essuyé des tirs de la part de l'ex-conjoint. Les fonctionnaires ont alors répliqué touchant mortellement l'individu, qui est décédé quelques minutes plus tard.
Un policier a été blessé par balle au niveau de l'avant-bras au cours de cet échange de tirs.
C'est « dans la cage d’escalier de la femme en danger [que] l’auteur a tiré sur les policiers », a précisé la secrétaire nationale Unité SGP Police Linda Kebbab. Une enquête administrative a par ailleurs été ouverte par l'inspection générale de la police nationale (IGPN), afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
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Âgé de 26 ans, l'ex-conjoint abattu était déjà connu des services de police pour des violences conjugales. Le 18 janvier dernier, son ex-compagne avait obtenu la garde exclusive de leur enfant, croit savoir une source policière.
Pour rappel, le « téléphone grave danger » (TGD) a été mis en place par le ministère de la Justice et le ministère des Droits des femmes pour protéger. Il s'agit d'un téléphone spécial comprenant un bouton d'appel d'urgence absolue qui permet de joindre 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 un opérateur qui évaluera la situation avant de solliciter une intervention rapide des forces de l'ordre. Expérimenté en 2009 en Seine-Saint-Denis et à Strasbourg, le dispositif a finalement été introduit dans la loi du 4 août 2014 puis généralisé au reste de la France.