Depuis le mois de juin dernier, Charles Fezard, 83 ans, doit prouver qu’il est bel et bien en vie. Déclaré mort par l’administration, l’octogénaire ne reçoit plus sa pension de retraite. Une erreur qui lui coûte cher.
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Cela fait maintenant deux mois que cet habitant de Tapponat (Charente) ne touche plus sa retraite : « Je suis présumé mort mais je ne sais ni comment, ni par qui, ni pourquoi », a-t-il confié à nos confrères de TF1.
Avant d’ajouter : « Je n'ai plus aucun revenu. Ma retraite principale et ma retraite complémentaires sont bloquées ». En temps normal, cet ancien tenancier de bistrot touche un peu moins de 1000 euros par mois.
Face à cette terrible méprise, Charles Fezard a déjà envoyé plusieurs courriers et documents à l’administration restés sans réponses :
« Ce qui est inimaginable, c'est qu'ils ne répondent pas. C'est d'une impolitesse aberrante ! Et cela montre que c'est très mal géré », a indiqué Christiane, son épouse. Cette dernière n’a eu d’autre choix que de piocher dans ses économies pour subvenir aux besoins du couple.
Un malentendu qui ne passe pas
« Tout a commencé quand on a reçu à la mairie une demande de pièce officielle constatant le décès de Charles. Nous avons été surpris, vu qu'on savait bien qu'il n'était pas mort », a racontéà TF1 le maire de la commune, Serge Jacob-Juin.
Étonné, il se rend tout de même rendu chez l’octogénaire pour vérifier mais ne trouve personne sur place car le retraité avait fermé ses volets à cause de la chaleur.
Crédit Photo : TF1
Au mois d’août, Charles découvre que son compte en banque est dans le rouge. Le maire produit alors un certificat de vie, qu'il envoie à la caisse de retraite. Malgré les preuves, la situation de Charles reste au point mort.
« C'est inadmissible ! On peut faire des erreurs, moi y compris, mais on doit ensuite tout mettre en oeuvre pour essayer de résoudre les problèmes causés par une erreur humaine ou un bug informatique », s’est insurgé Serge Jacob-Juin.
Dans une interview accordée à La Charente Libre, il explique qu’il a également appelé l'administration : « Je les ai eus la semaine dernière, on s’est engueulés ! Je leur ai dit de se mettre à la place de ces gens. Ils m’ont raccroché au nez ! ».
Le maire de Taponnat a débloqué 2 000 euros pour aider le couple à faire face.
Affaire à suivre.