En Île-de France, des chiens renifleurs s’entraînent en ce moment à dépister le coronavirus auprès de 2000 volontaires. En fonction des résultats, ces tests pourraient s’étendre dans tout le pays.
Plus tôt ce mois-ci, la rédaction publiait un article sur l’utilisation des chiens pour dépister le Covid-19. Cette expérimentation est menée par le professeur Dominique Grandjean, à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne).
La semaine dernière, la région Île-de-France en partenariat avec l’AP-HP a lancé une opération de grande envergure. Depuis vendredi 12 février, huit malinois sont mobilisés pour effectuer des dépistages.
Pour ce faire, 2000 Franciliens (étudiants, lycéens, collégiens) sont soumis à un test PCR nasopharyngé ainsi qu’un test PCR salivaire. Une compresse est également placée sous leur aisselle pour recueillir leur transpiration, rapportent nos confrères du Parisien.
Après cette étape, les canidés doivent renifler l’odeur de la compresse via un cône :
« Une fois que c'est acquis, on prend des prélèvements sous les aisselles des gens, qu'on met dans des petits bocaux. Quand le chien reconnait le virus, il tape dedans », indique Didier Roisse, officier expert du SDIS60 à BFM.
Crédit Photo : Hugues-Marie DUCLOS
Les chiens sont capables d’identifier les personnes porteuses du virus
De son côté, le professeur Dominique Grandjean souligne l’efficacité de cette méthode :
« Lors de tests précédents, ils ont marqué des compresses dont les personnes étaient pourtant asymptomatiques avec un PCR négatif. Ces gens ont été recontactés : ils avaient développé des symptômes entre-temps et avaient désormais un PCR positif ! ».
Valérie Pécresse, présidente de la région, a fait part mercredi dernier de son enthousiasme concernant ces essais : « C'est hyper impressionnant, ça marche à tous les coups ! ».
Avant d’ajouter : « Si ça fonctionne, ça allègerait considérablement les procédures de tests, il suffira de se mettre une compresse dans la nuque ou sous le bras et de la faire renifler, ça serait vraiment révolutionnaire ».
Crédit Photo : LP/Marine Legrand
Les conclusions de cette expérimentation seront connues dans les prochaines semaines. En fonction des résultats, la prochaine étape serait d’obtenir « la validation de cette technique par les autorités sanitaires », indique la région Île-de-France dans un communiqué.