Ce jeudi 25 mars, la Nouvelle-Zélande a mis en place un congé payé dédié aux femmes victimes d’une fausse couche, ou qui ont donné naissance à un enfant mort-né.
La Nouvelle-Zélande est un pays qui œuvre de plus en plus pour les droits des femmes. En 1893, il a été le premier à accorder le droit de vote aux femmes. En 2018, la Nouvelle-Zélande a créé un congé dédié aux victimes de violences conjugales et deux ans plus tard, le pays a dépénalisé l’avortement.
Avec ces nombreuses mesures, la Nouvelle-Zélande souhaite devenir un pays pionner dans la lutte pour les droits des femmes.
Un congé payé suite à une fausse couche
Ce jeudi 25 mars, un nouveau congé spécial a été adopté par le Parlement en faveur des femmes victimes d’une fausse couche, ou qui ont donné naissance à un enfant mort-né. Dorénavant, ces femmes ainsi que leurs conjoints pourront bénéficier d’un congé payé de 3 jours. Avant que cette mesure ne soit adoptée, les victimes étaient obligées de se mettre en arrêt maladie.
« Le deuil qui accompagne une fausse couche n’est pas une maladie, c’est une perte, et il faut du temps pour se remettre physiquement et mentalement d’une telle perte », a affirmé Ginny Andersen, députée.
Jacinda Ardern, première ministre de la Nouvelle-Zélande. Crédit photo : SIPA
Selon la députée, la mortinatalité devrait davantage être reconnue, et les femmes touchées devraient avoir droit à un congé de deuil dédié à la perte de leur enfant. La mortinatalité survient quand le fœtus meurt pendant la grossesse ou le travail. Ce congé payé pourra également être accordé aux parents qui ont recours à la gestation pour autrui pour avoir un enfant.
En adoptant cette décision, la Nouvelle-Zélande espère être suivie par d’autres pays.
« J’espère que si nous sommes l’un des premiers, nous ne serons pas l’un des derniers, et que d’autres pays commenceront à légiférer pour un système de congés juste et emprunt de compassion, qui reconnaisse la douleur et le deuil qu’engendrent une fausse couche ou la naissance d’un enfant mort-né », a déclaré la Ginny Andersen.