Dans une tribune publiée sur Le Figaro, une cinquantaine d’artistes éminents prennent la défense de Gérard Depardieu, dénonçant le lynchage médiatique qu’il subit et appelant à respecter la présomption d’innocence.
Dans la sauce médiatique depuis le reportage de Complément d’Enquête, Gérard Depardieu est au coeur de la polémique depuis quelques semaines. On rappelle qu’il est mis en examen pour viol depuis 2020, une réalité que le reportage a remis en lumière en montrant des images où l’acteur était en train de sexualiser une fillette.
Qu’il se rassure, l’acteur jouit toujours de beaucoup de soutien, entre son ex-femme, Carole Bouquet, sa fille, Julie Depardieu, et même Emmanuel Macron, qui n’ont pas hésité à plaider sa cause.
Ce lundi 25 septembre, ce sont donc plus d’une cinquantaine d’artistes qui ont signé une tribune pour étoffer la stratégie de défense de celui qu’ils considèrent comme “le dernier monstre sacré du cinéma”.
“Nous ne pouvons plus rester muets”
Parmi les signataires, on retrouve donc Carole Bouquet, mais aussi Pierre Richard, Gérard Darmon, Carla Bruni, Jacques Dutronc, Bertrand Blier, Arielle Dombasle, Jacques Weber, Charlotte Rampling ou encore Nathalie Baye.
“Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s’abat sur lui, face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne, sans nuance, dans l’amalgame le plus complet et au mépris d’une présomption d’innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s’il n’était pas le géant du cinéma qu’il est”, écrivent-ils.
Crédit photo : AFP
À leurs yeux, s’attaquer à Gérard Depardieu, c’est s’attaquer à l’art : “Par son génie d’acteur, Gérard Depardieu participe au rayonnement artistique de notre pays (...) Quoi qu’il arrive, personne ne pourra jamais effacer la trace indélébile de son oeuvre dont notre époque est à tout jamais marquée. Le reste, tout le reste, concerne la justice, que la justice. Exclusivement”.
C’est donc l’affaire de la justice, et non celle des personnalités du cinéma. Depuis le scandale, Gérard Depardieu a été radié de l’Ordre national du Québec et de son titre de citoyen d’honneur de la commune d’Estaimpuis, en Belgique. En outre, sa statue de cire a été retirée du parcours de la visite du musée Grévin à Paris.
Forcément, cette tribune n'a pas manqué de faire réagir les assocations féministes à l'image du collectif Nous Toutes qui considèrent cette tribune comme "un crachat au visage des victimes de violences". En effet, il n'y a aucune ligne pour parler des victimes dans cette tribune, parce que la seule victime, selon ces éminentes personnalités de la culture, c'est donc l'agresseur présumé. Pas le même monde !