Fabien Engelmann, le maire frontiste de Hayange, petite ville de Moselle, avait été au cœur de plusieurs polémiques. Aujourd'hui, il fait encore parler de lui après la victoire du Secours populaire. Le maire a été condamné à leur rétablir l'électricité et le gaz qu'il leur avait coupé il y a un an.
La municipalité frontiste avait, en septembre 2016, exigé le départ du Secours populaire du local « occupé sans droit, ni titre, ni convention, ni assurance », lui reprochant aussi d’être « une succursale du Parti communiste ».
Europe 1
C'est de cette façon que les bénévoles se sont retrouvés dans l'incapacité de venir en secours aux nécessiteux pendant un an. Et mardi, un juge des référés du tribunal de grande instance de Thionville a tranché : il a ordonné à la commune frontiste de rétablir le gaz et l'électricité mais également de réinstaller l'enseigne de l'association que Fabien Engelmann avait fait enlever. Si la municipalité ne respecte pas cette décision, elle se verra contrainte de verser une astreinte de 500 euros par jour.
« On va pouvoir continuer à travailler dans des conditions normales » s'est enthousiasmée la présidente de la section locale du Secours populaire, Anne Dufflot-Allievi. Et si les bénévoles sur Secours populaire se réjouissent de la nouvelle, Fabien Engelmann ne retient pas sa colère, invoquant le caractère succursaliste du parti communiste de l'association et jugeant la décision du tribunal de « décevante » et d'« appel au squat ». En ce sens, il a annoncé son intention de faire appel.
« En France, on a le droit d’occuper dans l’illégalité les locaux d’une commune et c’est les contribuables et la collectivité qui doivent payer le gaz, l’électricité, l’eau pour une association politisée qui fait de la propagande pro-migrants ». Ce à quoi Anne Dufflot-Allievi a répondu que « notre seul combat, c'est contre la misère, ce n'est pas contre la politique ou M. Engelmann ».
À l’époque, Fred Vedel, coordinateur de l'association en Ile-de-France s'était exprimé, s'adressant directement au maire FN de Hayange.