Ce jeudi 11 juillet 2024, un incendie s’est déclaré aux alentours de midi à la cathédrale de Rouen, en Seine-Maritime. Si le feu a été circonscrit, les origines de son déclenchement demeurent floues.
Mais qu’est-ce qui a bien pu déclencher l’incendie à la cathédrale de Rouen ? Au coeur de la capitale normande, une fumée bien noire et des flammes grandissantes ont jailli sur la flèche du célèbre monument.
Crédit photo : X / Prefet76
Très vite, un effectif de 70 pompiers a été appelé à la rescousse afin d’éteindre le feu, tandis que l’évacuation des lieux était toujours en cours. Selon la préfecture, il n'y aurait heureusement aucune victime à déplorer :
“Les secours sont sur place, un périmètre de sécurité a été établi. Merci d’éviter le secteur et de ne pas encombrer les lignes de secours”.
La fumée émanant de la cathédrale était alors largement visible dans Rouen, ce qui a évidemment suscité l’attention de la population :
“De nombreuses sirènes résonnent dans toute la ville. Beaucoup de gens sont massés autour de la cathédrale, tout le monde filme”.
Peu avant 14h, soit moins de deux heures après le déclenchement de l’incendie, la préfecture finit par annoncer que le feu a été circonscrit. Les pompiers doivent désormais sécuriser le bâtiment et s’assurer qu’il ne reste plus de points chauds.
Un départ de feu sur le chantier à 120 mètres de hauteur
Périlleuse, l’opération nécessitait d’intervenir à 120 mètres de hauteur, là où est situé le chantier impacté par les flammes. En effet, des travaux étaient en cours sur la flèche de la cathédrale où s’est déclenché l’incendie. Richard Duplat, architecte en chef des Monuments historiques a apporté une touche technique auprès de Tendance Ouest pour expliquer la fragilité de la structure :
“Le chantier est complexe à cause de cette hauteur avec des structures d’échafaudage très importantes. C’est un chantier ‘tour Eiffel’. On gratte le métal pour le mettre à nu puis on assure les couches de peinture nécessaire avec des greffes, le cas échéant, sur les parties fatiguées de la fonte”.
Au-delà de l’incendie, plus d’une trentaine de pompiers supplémentaires, spécialisés dans les biens mobiliers, sont arrivés sur les lieux afin de procéder à un inventaire de certaines œuvres :
“Un inventaire est en cours sur les œuvres qui pourraient être concernées par des ruissellements secondaires d’eau. Il se peut que nous ayons à mettre des oeuvres à l’abri”.
Crédit photo : X / France Bleu Normandie
De son côté, le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de Seine-Maritime a indiqué lors d’un point presse que ce sont des ouvriers du chantier qui ont signalé le début du sinistre. Les ouvriers ont déclaré que les premiers éléments du chantier à avoir pris feu étaient les plastiques de chantier.
Désormais que le feu est maîtrisé, une enquête confiée à la police judiciaire s’est ouverte afin de déterminer l’origine de l’incendie. Les témoignages des ouvriers devraient être primordiaux pour reconstituer les faits.