Aux États-Unis par exemple, les personnes en dessous de 35 ans sont communément appelées la « génération de locataires ». Un symbole particulièrement fort pour cette nation, qui à l’heure actuelle, est toujours considérée comme la première puissance mondiale, tant sur le plan économique que politique.
Évidemment, la crise financière et l’importante diminution du pouvoir d’achat dans la majorité des foyers du monde jouent un rôle prépondérant dans cette modification radicale de notre mode de vie. Mais il n’y a pas que ça. En effet, plus qu’une conjoncture économique en berne, c’est avant tout le changement des mentalités et des valeurs qui mène à ce constat.
Aujourd’hui, le rêve premier des jeunes actifs n’est plus forcément de posséder un logement ou une voiture, ni de vivre dans la stabilité et la prospérité à tout prix. Ce qu’ils recherchent en priorité est une indépendance financière (au secours les crédits qui s’accumulent !) et géographique, ainsi que la meilleure façon pour profiter de leur temps libre.
4 grands principes permettent d’expliquer cette évolution :
@tertiera
1. La génération qui arrive est moins matérialiste que la précédente
Pourquoi investir dans une voiture si on peut prendre un Uber, un taxi ou encore les transports en commun ? Cela ne coûte pas plus cher et c’est souvent plus pratique. Pourquoi acheter une maison et y aller en vacances quand on peut louer toutes sortes de pieds à terre aux quatre coins du monde avec des sites comme Airbnb ou Abritel ? Plus besoin de se ruiner pour trouver son bonheur ! Et c’est la même chose en ce qui concerne l’immobilier en général.
Premièrement, il arrive de plus en plus fréquemment que les personnes ne savent pas pour encore combien de temps elles resteront où elles vivent. Deuxièmement, l’engagement d’un crédit sur 30 ou 40 ans fait peur et donne l’impression d’être « bloqué ». De plus, il est fort probable que vous ne travailliez pas au même endroit toute votre vie (les jeunes générations changent de poste en moyenne tous les 3 ans, selon une étude de Forbes, ndlr). Si vous êtes locataire, rien ne vous empêche de chercher un nouveau domicile plus proche de votre futur job par exemple.
2. Les expériences apportent plus que les biens
Durant la dernière décennie, les psychologues du monde entier ont démontré qu’en termes de bonheur, de développement et d’épanouissement personnel, dépenser de l’argent dans de nouvelles expériences était plus enrichissant que d’investir dans des biens. Et de loin.
Aujourd’hui plus qu’hier, les gens ont besoin de s’évader, voire de quitter leur quotidien. Pour se faire, beaucoup préfèrent revenir à l’essentiel en découvrant de nouvelles choses, en faisant des rencontres et en partageant. Mais surtout, en se créant des souvenirs. Ils ont envie de se sentir vivre. Demandez-vous pourquoi les road-trips sont tant à la mode ces derniers temps… Il n’y a pas de coïncidence.
3. Les achats importants créent du stress
Si, par moments, les biens que nous possédons (surtout quand elles sont chères) nous apportent de la joie et du bonheur, sur le long terme, les retombées peuvent s’avérer plus… compliquées. Par exemple, si vous achetez une voiture, une maison ou un super smartphone dernier cri, vous allez devoir surveiller son état, faire en sorte qu’elle ne se dégrade pas, l’entretenir, et ce sont autant de raisons d’ajouter du stress et de l’inquiétude dans votre vie. À l’époque anxiogène dans laquelle nous évoluons, il paraît donc logique et cohérent de ne pas avoir envie de se compliquer l’existence. A contrario, on ne pourra jamais vous enlever un souvenir ou une expérience, peu importe sa nature.
4. La perte d’argent est (quasiment) inévitable
Les anciennes générations, à l’instar de nos parents et de nos grands-parents, n’avaient pas autant d’opportunités et de tentations que nous, aujourd’hui. En 2016, mis à part dans la pierre (et encore, il n’est pas rare de voir leurs cours chuter lors de crise) l’immense majorité des biens que nous achetons perdent de leur valeur. Et certains en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. C’est particulièrement vrai pour les véhicules, l’électronique ou le textile. Conclusion : dans 90% des cas, acheter reviendrait à perdre de l’argent.