L'abattage des loups bientôt interdit en Italie ?

Le ministère italien de l’Environnement a proposé un nouveau plan qui vise à interdire l’abattage des loups. Il souhaite une coexistence entre l’animal et l’activité humaine comme l’élevage des troupeaux.

Mardi 2 avril, le gouvernement italien a présenté un « plan de conservation et de gestion du loup en Italie ». Il sera désormais discuté avec les régions du pays qui concentre 10 % des loups européens.

L’Italie propose d’interdire l’abattage des loups. Crédits photo : Shutterstock / Bildagentur Zoonar GmbH

Porté par le ministre de l’Environnement, Sergio Costa, proche du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), parti au pouvoir avec la Ligue (extrême droite), ce plan de conservation de 22 actions s’appuie sur une analyse scientifique qui vise à rendre compatible la préservation de l’espèce avec l’élevage des troupeaux.

Un nouveau plan qui réjouit les associations de préservation des animaux et de l’environnement. En voie d'extinction dans les années 1980, le loup est devenu le symbole « du retour de la nature en Italie » selon la WWF. Celle-ci a d’ailleurs lancé en 2017 un mouvement #SOSloup, et estime que la proposition du ministère italien représente un « pas en avant » et un « bon signe d’espoir » pour la faune italienne.

Mais ce projet ne fait pas l’unanimité. Il inquiète les associations de défense des agriculteurs comme la Coldiretti, qui préférerait une protection des « milliers de brebis et chèvres dévorées, de vaches égorgées et d’ânes tués dans toute la péninsule, là où la présence des loups s’est multipliée ces dernières années », relève Le Dauphine.

L’association Coldiretti s’inquiète aussi pour l’économie et la valorisation de la nature, ainsi que pour l’avenir des familles vivant dans les montagnes, de plus en plus menacées par les attaques des loups.

Ce projet s’oppose à celui du gouvernement français, qui avait annoncé le mois dernier que les quotas d’abattage seraient relevés en France. Sur le territoire français, 430 loups ont été dénombrés. En 2018, 1 576 éleveurs des Alpes Maritimes ont subi au moins une attaque.

Source : AFP
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