Une décision de justice vient probablement de sauver la vie de milliers de renards, en Normandie. Précisions.
C’est une nouvelle victoire pour les défenseurs de la cause animale !
Le tribunal administratif de Rouen a décidé d’annuler un arrêté préfectoral qui autorisait l’abattage de nuit des renards, dans l’Eure.
Dans le jugement qu’il a rendu le 18 septembre, le tribunal - saisi par trois associations de défense des animaux dont l’Aspas et One Voice - a suivi les recommandations du rapporteur public qui s’était prononcé en faveur de cette annulation le 4 septembre dernier.
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Le renard n'est pas une menace selon le tribunal de Rouen
Ledit arrêté de la discorde prévoyait l’autorisation d’éliminer les renards de nuit et ce, de manière illimitée.
Pour justifier cette décision, le préfet avait évoqué la diminution de la population de perdrix et les dommages causés sur les élevages de volailles.
Pourtant, le tribunal de Rouen, s’appuyant sur une étude réalisée par la fédération départementale des chasseurs, a estimé que « la cause des disparitions » résultait « pour partie seulement de la prédation ».
D’autre part, la justice a également mis en avant un second document cynégétique (relatif à la chasse) qui montre que « la disparition de cette espèce tient essentiellement à la monoculture, l’agrandissement parcellaire, le machinisme agricole et la destruction des éléments fixes du paysage ».
« Il ne ressort pas du dossier que le renard représenterait une menace justifiant le recours aux mesures de destruction prévues par l’arrêté » en a donc conclu le tribunal qui a par ailleurs précisé que « les pièces fournies par le préfet ne permettent pas d’établir que les renards pourraient être à l’origine de dommages importants à l’élevage ».
Pour rappel, une décision de justice similaire avait été prononcée le 4 septembre dernier, annulant ainsi un arrêté qui prévoyait l’abattage de plus de 1 400 renards dans le département voisin de la Seine-Maritime.